On ne le dira jamais assez, éleveurs et paysans du département de Linguère ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, la cherté des aliments de bétail et l’insuffisance des semences, à la grande déception des professionnels du secteur tertiaire du Djoloff. Selon ces derniers, l’espoir était permis ? quand l’Etat du Sénégal parlait de la campagne agricole et des aliments de soudure pour appuyer le monde rural. Déception et désolation sont les maitres mots, selon la plupart des éleveurs et paysans rencontrés sur place.

En effet, aujourd’hui, le sac de 50 kg d’aliments de bétail coûte entre 8750f et 9000f, dans les marchés du Djoloff, ce qui est très cher, d’après les éleveurs. Les aliments de bétail qui étaient subventionnés par le gouvernement, avec le sac de 50 kg qui se vendait à 3750f, en ce moment, n’existe nulle part dans les points de vente, parce que tout a été acheté. Cela est jugé extrêmement insuffisant, d’après les propriétaires du bétail qui se font des soucis énormes car, le bétail a faim, au point d’en mourir.
Les paysans vivent la meme situation. Ils sont confrontés à des problèmes de semences, alors que le ciel a commencé à ouvrir ses vannes dans certaines localités du département de Linguère. Ici, les semences octroyées par l’Etat sont très insuffisantes par rapport à la demande. Ainsi, 8 sacs de 50kg d’arachide décortiquée seulement sont destinés aux gros villages, c’est le cas de ceux de la communauté rurale de Kamb, notamment, Mbayène Thiasdé, Ndothie, entre autres. A l’arrivée, dans ces villages, lors de la distribution, le chef de carré a droit à 2,5kg ou bien 4,5kg. Alors, la principale question est de savoir à quoi servent 2 à 5 kg d’arachide à un paysan ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le monde rural souffre dans le département de Linguère, connu zone par essence agricole et éleveur.
En attendant, avec tous les problèmes auxquels sont confrontés paysans et éleveurs du Djoloff, on serait tenté de se demander si ces derniers vont accomplir leur devoir civique le 1er Juillet, jour des élections legislatives.
Toutefois, ces goorgoorlus continuent à demander, malgré tout, à l’Etat de les appuyer car, il n’est jamais tard pour bien faire, soulignent-ils. 

Samba Khary Ndiaye

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