Les étudiants de Dahra–Djolof ont battu le macadam le vendredi 16 novembre 2012 pour décrier les conditions infernales d’existence auxquelles croupissent les Dahrois depuis deux ans. Ils ont ainsi menacé de passer à la vitesse supérieure si les autorités ne réagissent pas dans les plus brefs délais. Ces jeunes étudiants de Dahra, ont emprunté l’artère principale pour montrer aux populations venues nombreuses gonfler leurs rangs leur amertume et leur engagement de se faire entendre. Selon le coordonnateur des étudiants de Dahra, inscrit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Khadam Boye, « Nous organisons cette marche pour dénoncer le fait que Dahra soit laissé pour compte à tous points de vue. Imaginairement comparable à un aveugle mastodonte notre ville baigne dans le noir, ce qui n’est pas du tout normal. Dahra fait partie des villes les plus insalubres et les plus laissées en rade au Sénégal »; à notre interlocuteur de lancer un appel aux autorités compétentes: « Nous lançons un appel aux autorités locales de venir en rescousse aux étudiants, surtout aux nouveaux bacheliers. A l’heure que je vous parle, ces nouveaux bacheliers n’ont pas de logement ».
Monsieur et ses amis ont fustigé l’inégale répartition des fonds de dotation et de concours entre Dahra et Linguère: « Je lance un autre appel au ministre des collectivités locales et au ministre de la santé. Au moment où Linguère reçoit cent quarante millions (140.000.000F) pour ces deux fonds, Dahra ne perçoit que quarante cinq millions (45.000.000F) ». « Nous voulons savoir la clé de répartition. », s’insurge-t-il.
Cette différence de quatre vingt quinze millions (95.000.000F) est jugée anormale car selon eux, du point de vue de la démographie, Dahra “pèse“ trois fois plus que Linguère.
Quant au premier adjoint du maire de Dahra, Ada Coumba Ndiaye « la mairie a consenti des efforts énormes pour octroyer des bourses. Elles sont passées de 3.000.000F à 4.500.000F en 2012 » Dit-il
Masse Ndiaye