100 matelas, 100 draps, 100 couvertures, du sucre, du riz, des savons, de l’eau de javel, de la friperie et une enveloppe de 1.000.000 de nos francs pour les populations de Merina Guéyéne

Une forte délégation du gouvernement, conduite par les ministres Abdoulaye Daouda Diallo (ministre de l’intérieur), Aly Ngouille Ndiaye (ministre des mines et de l’industrie), Anta Sarr (ministre de la femme), le gouverneur, Lamine Sagna, le préfet Guedj Diouf, les sapeurs-pompiers, les gendarmes, les autorités locales et les chefs religieux, se sont rendus à Mérina Guéyéne, un village dont la quasi-totalité de l’aire est réduite   en cendre par les flammes dans la journée du lundi. Ce village fondé  en 1968 par El-hadji Ibra Guèye, un érudit de l’islam et premier chef de village, aujourd’hui n’existe que de nom. Rappelons que l’incendie avait  dicté sa loi à 16 concessions, soit 80 cases. Ainsi des tonnes et des tonnes de vivres, du foin, des lits, des matelas et une mane financière ont été complètement calcinés par le feu. Selon Talla Mbaye, un habitant du village, « le feu m’a ruiné maintenant   .Il a tout emporté, 300Kg de mais, 400kg de mil, une somme de 110.000 de nos francs » a-t-il lancé.
Un autre sinistré Baba Thialaw affirme : « ’je viens de perdre douze charges de foin, soit une valeur de 700 .000f, 1tonne de mais, 700kg de mil et de l’argent liquide qui s’élève à 150.000F ».
Quant au tailleur du village  Mor Thialaw, «  le feu  parti de la cuisine, a insinéré mes deux machines, et tous les accoutrements en cours de confection ». Et ce n’est pas tout. Le  boutiquier Dame Thialaw a subi le même sort.  «  Dans ma boutique, il y avait toutes sortes de  marchandises, du lait, de l’huile, du sucre, du mil, du mais, des savons, soit une valeur de 2.000 .000 de nos francs. La furie des flammes a tout emporté » dit-il.
Le marabout du village, Asse Niasse, a saisi cette occasion pour demander au  gouvernement, un lotissement, de l’eau, et de l’électricité. Selon lui, s’il y avait des bouches d’incendie, les dégâts seraient limités. Il a indexé aussi la rareté de l’eau dans la localité.  Le ministre des mines et de l’industrie, Aly Ngouille Ndiaye a invité les populations, à revoir leur mode d’habitation. «  Il est grand temps que les gens réfléchissent sur leur mode d’habitation. On ne peut mettre de la paille, du foin, des vivres, à côté des cases, c’est des risques »dit-il.
Abdoulaye  Daouda Diallo, le ministre de l’intérieur a salué l’élan de solidarité notoire,  après l’incendie qui s’est propagée dans cette localité. Il a promis que l’Etat usera de toutes ses possibilités pour épauler ces populations sinistrées. Il faut signaler que les populations des villageois environnants ont conjugué leurs efforts pour  redonner au village, son visage d’antan.

Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère

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