A l’image des autres départements du Sénégal, Linguère a organisé le 26 décembre, sa journée nationale de plaidoyer sur le sida. Au centre Alé Badara Sy, l’autorité administrative, Guedj Diouf a présidé cet atelier. Toute la rencontre durant, les présidents des communautés rurales, les imams, les groupements féminins, les agents de la santé et les techniciens se sont penchés sur les moyens et stratégies à mettre en œuvre, pour lutter activement contre la stigmatisation et le manque de sensibilisation. Une occasion saisie par une séropositive pour fustiger l’attitude de certaines personnes. « Nous sommes souvent victimes de certains comportements irresponsables. Pour des profanes, nous pouvons  les contaminer par le simple regard ou en partageant avec eux, le même repas » dit-elle

Pour l’imam de la grande mosquée de Thiely, les gens doivent s’abstenir pour éviter la propagation de cette pandémie. Il poursuit qu’aujourd’hui, beaucoup de gens  ont eu cette maladie, grâce à des mariages levirat ou sororat.

Pour Baba Coundoul, le PCR, de Warkhokh, un village situé à quinze kilomètres de Linguère, l’esprit de la lutte a été faussé au départ. « De tout le temps, les gens ont cru que le sida se transmet que par le sexe, alors qu’on peut le contracter par  d’autres modes de transmissions tels que le tatouage, le rasoir, ….. » a affirmé monsieur Coundoul, avant de déclarer que les porteurs  du VIH, surtout les femmes ne se signalent pas de peur de se faire répudier.

Selon le préfet de Linguère, les gens ne doivent plus stigmatiser les sidéens, car il ya une loi qui interdit formellement cela. Il n’a pas manqué de demander aux leaders d’opinions, surtout les marabouts, à travers leur sermon, de sensibiliser les gens sur la stigmatisation. Pour l’autorité administrative, les recommandations sont la bonne alimentation, un suivi médical assidu et une bonne sensibilisation. Rappelons que l’objectif de cet atelier est d’amener les gens à prendre les précautions pour lutter efficacement contre cette pandémie qui fait des ravages. C’est pourquoi d’ailleurs, une enquête a été menée par les techniciens aux préalables, pour voir  les raisons qui poussent les gens  à ne pas se divulguer. De ce fait, sur les  six cent vingt six(626) sidéens interrogés  dont quatre cent trente six femmes, la majorité déclare avoir la pudeur de leur statut de sidéens.

Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère

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