La finale des phases départementales tenues ce Samedi, au stade Cheikh Tacko Koumé de Linguère n’a pas pu connaitre de vainqueur entre l’ASC Sara de la Zone B de Dahra et l’ASC Yakaar de la zone A de Linguère. Et pour cause, les supporters des deux clubs se sont donnés à une bataille sans merci. Et du coup, l’arbitre de la rencontre siffle la fin de la rencontre sur ordre du préfet, Ahmadou Bamba Koné.
Visiblement très déçu de sa jeunesse qui ne lui a pas rendu la pièce de la monnaie, du fait des moyens colossaux qu’il a déployés pour l’organisation de la finale, le parrain maître Amadou Ka n’avait que ses yeux pour contempler la scène de violence, comme celle sur un ring des supporters des deux clubs de Dahra et Linguère.
Pendant plus d’une dizaine de minutes, c’est comme s’il pleuvait des pierres sur la pelouse du stade. Les jeunes se sont adonnés à des jets de pierres, raison pour laquelle, le match de football s’est transformé à une scène d’athlétisme. Tout le monde a détalé tel comme un Usain BOLT.
Et, la question que tout le monde se pose est : Pourquoi les jeunes ont-ils gâché la finale, synonyme de la fête de la jeunesse départementale ? Ces derniers n’avaient-ils pas autres choses à payer en contre partie au parrain qui n’a pas lésiné sur les moyens rien que pour leur faire plaisir?
Cette scène de violence n’est-elle pas les soubresauts des acteurs du mouvement Navétanes eux-mêmes ?
En tout cas cette question garde tout son pesant d’or. Si on en croit à des proches du président du conseil départemental, la réponse semble être à l’affirmative.
Car, d’après des informations recueillies auprès de ces proches du parrain, « ceci est simplement une scène montée en vue de saboter une belle fête parrainée par le Président lui-même».
Le Parrain et sa délégation bloqués à la porte du Stade pour 20 bonnes minutes.
Ironie du sort, Me Amadou Ka et sa délégation ont été bloqués à la porte du stade Cheikh Tacko Koumé pendant une vingtaine de minutes : « rien est plus que sabotage que de retenir le parrain et sa délégation à la porte. D’après des investigations, le parrain avait ordonné au comité directeur de l’Odcav de permettre à tous les spectateurs d’accéder au stade sans bourse déliée ce que les organisateurs refusaient catégoriquement sauf si le parrain leur donnait en contrepartie une somme 500.000fr.
Après de multiples négociations, les deux parties ne se sont pas entendues. Car le parrain a mis met sur la table des acteurs du mouvement 300.000fr ce que ces derniers refusaient d’entendre.
Un attaché du cabinet de Me Amadou Ka et le gardien de la porte du stade ont signé le premier combat de la finale.
N’eut été l’intervention rapide du préfet Amadou Bamba Koné et de son adjoint, Bassirou Ndao qui ont joué les rôles de régulateurs, du début jusqu’à la fin de la finale, le gardien de la porte et un attaché du cabinet de Me Amadou Ka allaient se mesurer. Si l’un avait déjà enlevé son joli costume noir, l’autre avait fini de resserrer son gris-gris (lap taaké). Mais la foule ne leur a pas laissé faire de s’adonner à ces pratiques de bassesses qui n’honorent guère les valeurs d’un digne fils du Djoloff.
La délégation du parrain dispersée par une bataille entre supporters lors de son entrée au stade
Une finale n’est aussi insipide que celle qu’on a vécue, ce Samedi. On se croirait à un match de poules. Lors de son entrée au stade, le parrain et sa délégation, au lieu d’être reçus par des acclamations des spectateurs ou par des hôtesses qui assuraient le folklore, sont passés dans une foule de jeunes qui se bandaient les muscles.
Une défaillance dans l’organisation est à l’origine de la violence
Après les affrontements entre supporters des deux ASC, les éléments de la gendarmerie et le comité de l’Odcav en charge de l’organisation ont été indexés par un laisser-aller et laisser faire de trop. Pour beaucoup de férus du ballon rond que nous avons accrochés, la violence était inévitable. Déjà avant le début de la rencontre les supporters des 02 ASC ont donné le premier signal de la violence lors de leurs pratiques occultes. Mais, malheureusement, aucune mesure stricte n’est prise par ces 02 entités afin de faire sortir tous les perturbateurs de la main courante. Le comité directeur dont on ne reconnaissait pas qui faisait quoi et des éléments de la gendarmerie en nombre très réduit pour pouvoir canaliser ce monde fou ont brillé par leur incapacité.
Paradoxalement, c’est dans la commune de Linguère où est établi l’escadron de surveillance et d’intervention.
Une dizaine de blessés à l’issue des affrontements ont été admis à l’hôpital de Maguette Lo
Une dizaine de blessés est le bilan des affrontements entre supporters. Certains d’entre eux ont reçu des projectiles sur le crane et ont été vite évacué de justesse par les éléments des sapeurs-pompiers.
Le préfet Amadou Bamba Koné n’exclut pas de sortir un arrêté pour mettre fin aux activités sportives.
Très déçu du comportement des jeunes, le préfet de Linguère s’est dit très indigné de ce qui s’est passé. Amadou Bamba Koné ne rejette pas l’idée de suspendre les navétanes. « Je suis très désolé. Comment peut-on gâché une finale dont le parrain a tout donné pour rendre heureuse la jeunesse de son département ? Je prends acte, s’il y a même lieu d’écrire pour arrêter les Navétanes je le ferai » a-t-il conclu.
Nos tentatives de recueillir la réaction de Me Amadou Ka sont restées vaines.
Ndèye Mingué SECK
