Le déficit criard de pâturages dans bon nombre d’endroits du pays entraine le déplacement des éleveurs et leur bétail vers le Ranch de Dolly qui abrite 250 éleveurs transhumants et résidents ,23000 bovins et 63000 petits ruminants .A en croire le directeur du Ranch de Dolly Mamadou Sow « à cause du manque criard de pâturage les éleveurs du Walo ,du Fouta, du Saloum bref de tout le pays migrent en ce moment vers le Ranch qui est l’unique refuge du bétail pour trouver l’alimentation dont ils ont besoin en fourragère ».
Cette crise pastorale constatée prouve encore une fois de plus l’importance du Ranch d’où la nécessité pour Chérif Bocar Sy chargé des programmes au niveau de l’ONG Cerfla de sécuriser la vocation pastorale du Ranch par un acte administratif(un décret) . Mr sy considère que le président de la république a posé des actes concrets de réhabilitation en cours comme le mur de clôture long de 120km, le forage de haut débit de 250m3 /heure la sécurité mais selon lui les éleveurs veulent que le Ranch garde toujours sa vocation pastorale et non orienté vers un établissement à caractère industriel et commercial qui poserait le risque de voir demain le Ranch envahi par des établissements d’agrobusiness au détriment des pasteurs.
Jusqu’ici la communauté pastorale reste toujours en attente du décret présidentiel qui confirme que Dolly reste à la disposition de l’élevage. Une mission initiée par le Centre d’Etudes et de Formation en Langues Africaines(CERFLA) au Ranch de Dolly a permis de trouver un surpeuplement du bétail .D’après Mamadou Dia un éleveur originaire de Dagana « s’il n’y avait pas le Ranch tout mon bétail serait décimé car il n’y a plus de pâturage chez nous au Walo je suis là depuis 3 mois » .
Aujourd’hui les éleveurs veulent qu’on raccorde les anciens abreuvoirs au nouveau réseau d’adduction pour une meilleure disponibilité de l’eau. Un comité de gestion des transhumants est mis en place où chaque tête paie 250frs par mois.Pour rappel l’année dernière 13000 hectares étaient parties en fumée cette année contrairement à cette année où il n’y a que deux petits feux qui n’ont dévasté que 7 hectares.
Salla Ndiaye Linguère

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