La problématique de l’eau dans le département de Linguère, zone par essence silvopastorale préocupe les populations. Après un tour effectué dans certaines contrées du Djoloff, l’eau est la principale difficulté des populations du département de Linguère. Sa recherche est l’une des activités principales de populations composées en majorité d’éleveurs.
A signaler que le département de Linguère enregistre chaque année des précipitations moins abondantes d’où les forages constituent la seule voie de recours pour se procurer du liquide précieux.
Dans les villages les plus reculés, elles parcourent plusieurs kilomètres pour trouver le liquide précieux, parfois à pieds ou à charrettes attelées à des ânes.
L’un des plus vastes départements du Sénégal, Linguère compte au total 94forages dont certains laissent à désirer du fait de leur vétusté.
A en croire, Modou Khoudia Ndiaye, président de l’Asufor de Loumbal Kow, village situé dans l’arrondissement de Sagatta, la principale cause du manque d’eau dans leur zone est dû à des pannes récurrentes des forages. Pour lui, beaucoup de forages tombent en panne parce que les moteurs fonctionnent 24h/24h dans l’optique de servir les localités qu’il polarise.
Autres localités où les A Gouloum, situé dans l’arrondissement de Yang-yang, les populations éprouvent d’énormes difficultés à trouver le liquide précieux. Selon le président de l’Asufor, Mamadou Diaw, les villageois et le bétail passent à longueur de la journée et même jusqu’à des heures tardives la nuit pour trouver de l’eau. Mamadou Diaw d’ajouter que la principale cause de ce manque d’eau reste le tarissement de la nappe phréatique du forage. Ce dernier nous apprend que dès fois c’est du sable qui sort de la pompe et non de l’eau. D’où les populations composées d’éleveurs et d’agriculteurs lancent un appel pour la construction d’un forage dans les plus brefs délais pour étancher la soif des habitants.
A Thieski, localité située à 11km de l’arrondissement de Dodji, la seule difficulté des populations reste l’absence de château d’eau. Selon le président dudit forage Omar Sow, depuis sa construction en 2003, le forage n’a pas de château d’eau. Ce sont des citernes qui servent de conservation de l’eau ce qui est un véritable problème.
Dans certaines localités, très reculées même si le raccordement en eau est déjà fait, trouver le liquide précieux est un véritable casse-tête. Selon ces habitants de es localités, ils restent pendant des heures à faire la queue devant les robinets car disent-ils le débit est très faible.
Pour solutionner les difficultés liées à l’eau, le gouvernement du Sénégal dans son programme plan Sénégal émergent(PSE) a entrepris des démarches visant à densifier le réseau hydraulique.
Ainsi, à travers une réunion de partage sur la question de l’eau, tenue à Linguère, le directeur général de l’office des forages ruraux, après avoir écouté les présidents des Asufor sur leurs difficultés liées à l’eau, a annoncé la construction de 44forages dont 10 sont en cours de réalisation dans le département de Linguère. Lansana Gani Sakho de rassurer aux usagers de l’eau que Linguère bénéficiera dans les prochains jours d’un camion gru pour la réparation de l’ensemble des forages tombés en panne. Il a ensuite informé de la privatisation de l’eau pour une bonne gestion transparente des ressources générées par la vente de l’eau. Enfin, M. Sakho a fait part d’une tournée du ministre de l’hydraulique et de l’assainissement au mois de Mai dans le département de Linguère afin de s’enquérir des préoccupations des populations.
djoloffactu.sn
Ndéye Mingué SECK

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