Le 25 mars 2012 le Sénégal entamait avec brio, la seconde alternance démocratique de son histoire.
On se rappelle l’euphorie et l’enthousiasme qui ont accueilli la proclamation des résultats ainsi que l’espoir suscité par cette étape de la marche de notre pays vers son destin.
Le candidat, devenu Président de la République avec plus de 65% des suffrages s’était engagé avec beaucoup de fermeté dans son programme à une prise en charge rapide de la demande sociale et les populations étaient convaincues que désormais elles pouvaient croire aux promesses électorales.
La rupture annoncée dans tous les domaines étaient attendue avec espérance, pare que le porteur des engagements s’était forgé une image d’un homme qui fait qu’il dit et ceci depuis sa décision sans appel de quitter le PDS et toutes les fonctions occupées sous les couleurs de cette formation ;
D’autres estimaient qu’il saura tirer les leçons de huit ans de compagnonnage avec le régime libéral pour l’avènement d’une gouvernance sobre, vertueuse et équitable s’appuyant sur son slogan : « la Patrie avant le parti », qui avait emporté l’adhésion de tous ceux qui croient aux valeurs de la République.
Une analyse approfondie de l’état du pays et une écoute attentive des masses populaires montrent que la nouvelle alternance est loin de prendre la direction souhaitée par le peuple.
L’activisme et la politique politicienne continuent de prendre le dessus sur la prise en charge des questions pressantes qui avaient motivé le vote de la majorité des électeurs.
La situation des sénégalais s’aggrave de jour en jour.
Le gouvernement est attendu sur plusieurs fronts, mais tarde à poser des actes qui rassurent.
La nature de la coalition au pouvoir favorise l’inertie constatée qui plombe l’évolution du pays alors que les urgences touchent tous les secteurs qui conditionnent le développement.
Devant cette situation, l’engagement patriotique devrait pousser chacun à se prononcer clairement sur la gouvernance du pays et à en tirer toutes les conséquences.
Les sénégalais ne peuvent pas continuer à être les otages d’une classe politique qui n’est préoccupée par un partage de positions de pouvoir.
Il faut arrêter la lutte des leaders à travers les seconds couteaux.
L’heure de vérité a sonné, que chacun s’assume.
L’arnaque n’a que trop duré.
Déthié Faye
Président de la CDR/Fonk sa kaddu