Le quitus fiscal est une véritable étreinte pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME). La rentrée des classes et la fête de la Tabaski sont dans quelques jours. Mais, pères de famille et chefs d’entreprises sont anxieux et tourmentés. Le président de la République devrait faire une dérogation spéciale pour qu’il ait de la liquidité dans le pays.
A quelques jours de la rentrée des classes et de la fête de la Tabaski, l’angoisse et la crispation sont les sentiments les mieux partagés. Les chefs de famille se triturent les méninges pour savoir comment faire face à ces charges malheureusement incompressibles. Ces sénégalais sont des agents quelques part ou dépendent de parents qui sont employés dans le privé. Ils attendent un paiement et une hypothétique avance Tabaski afin de pouvoir inscrire les enfants, acheter un mouton, payer le loyer et assurer le minimum vital.
Généralement en cette période, à l’orée des fêtes, on sentait un rush, une effervescence dans la capitale. Les gens étaient en pleine préparation de l’ouverture et des fêtes. Les commerçants avaient le sourire aux lèvres et les pères de famille un peu plus tranquilles. La dernière fête de Korité a été un bon baromètre. Des commerçants n’ont cessé de se plaindre des invendus. Les marchés étaient clairsemés et jusqu’au jour-j on a eu du mal à sentir la fête.
La Tabaski est l’une des plus grandes fêtes musulmanes. Les parents tiennent à essaimer le bonheur chez eux. De même pour la rentrée. C’est un devoir pour chaque parent d’amener son enfant à l’école. De ce fait, les frais d’inscription et l’achat de fournitures sont obligatoires.
Rien qu’à y penser, cela donne le tournis aux nombreux chefs de famille, à plus forte raison les chefs d’entreprises qui doivent sortir l’argent pour que la fête soit belle. Et ces entrepreneurs comptent sur vous, Monsieur le Président de la République pour une dérogation spéciale. Ils vous prient de consentir à une œuvre salutaire pour le règlement par les agences et l’administration de manière générale de tous les chèques actuellement en instance sous le prétexte de défaut de quitus fiscal.
Au Sénégal, le privé emploie plus que le public. Sur les 250 à 300.000 agents, le public ne compte que 70.000 tout corps confondu, selon les chiffres de l’ANSD. Or dans le privé, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) composées de sous traitant et de petites unités comptent plus d’agents. Elles sont nombreuses aujourd’hui à être au bord du gouffre.
Monsieur le Président de la République,
Sans vouloir me revêtir de la robe de l’avocat du diable, ces PME n’ont pas fait le pari d’être les renégats de l’Economie nationale. Mais, elles sont dans la survivance. Il est important que des mesures incitatives soient largement discutées et adoptées pour que ces entreprises qui emploient une dizaine de sénégalais et qui sont les plus nombreuses dans le tissu économique soient couvées et protégées. Par la même manière, il est tout aussi important de réfléchir à une redistribution correcte et équitable des parts de marché pour une meilleure compétitivité de ces entités. Récemment, il avait été programmé un audit des entreprises en difficulté. Des démarches avaient été même entreprises mais depuis lors le départ d’Abdoul Mbaye de la Primature, le dossier semble être en stand by.
Ibrahima Lissa FAYE
Directeur de Publication de PressAfrik.com
Président de l’Association des Editeurs de la Presse en Ligne
Ibrahima Lissa Faye