Couz, c’est juste des histoires de Djolof Djolof que je te raconte ici. Rien d’important. Ne perds pas ton temps à lire. Serigne m’a dit qu’il te connait. Maniko han! munima waw
Je sais que tu n’as pas de temps, tu es très acculé et sollicité mais comme les djolof-djolof aiment parler à palabre. Voilà. Je veux te rafraichir la mémoire. Ya ngui may deg ? mani dama tog rek sam khel nek ci yao
A l’école El Hadji Amadou Lamine Dia de Mbeuleukhé, ton village d’origine où J’ai fait mes premiers pas, je me rappelle encore de quelques phrases quand nos parents nous demandaient, nous élèves du primaire, d’écrire pour eux des lettres adressées à leurs filles qui vivaient périodiquement à Dakar. « J’espère que tu vas bien, je prie que ma lettre te trouve en parfaite état de santé comme elle m’a laissé. Yokal jom te moytu cim ak gay demba » (redouble d’efforts et refuse de marcher sur la conduite de certaines personnes)
Cousin, ou neveux, je dois t’appeler ? Je sais que tu ignores parfaitement nos liens familiaux mais ce n’est pas important.
Ici et à travers cette lettre je veux te parler de la république que tu as scandalisé jusqu’au cœur de sa source d’inspiration qui a aidé à construire les textes de l’OFNAC.
Ton premier nouveau livre qui fait encore plus de polémique que de débat de fond, rappelle des « journalistes déterminés » que nous avons plutôt découverts, engagés derrière des opposants que dans la lutte contre la corruption
Ils sont peu. Presque inexistants, les journalistes d’investigation sénégalais, connus au Sénégal mais ils sont très nombreux les journalistes « bien informés » qui se tiennent trop loin, à distance du pouvoir et à qui des frustrés et des « non servis » servent bien du papier. Mais toi, tu n’en fais pas partie. Tu es un djolof-djolof pur-sang bien éduqué, très sérieux, soucieux de nos deniers publics et engagé à la lutte pour la bonne gouvernance et la démocratie au Sénégal. Donc je n’ai pas besoin cousin de te rappeler qu’un certain Madiambale Diagne qui a vécu l’enfer avec Abdoulaye Wade, n’avait que sa plume pour penser ses maux quand il voit son lourd investissement fondre comme du beurre au soleil. (Sa radio première Fm fermée, son journal réduit à plus de la moitié de sa production, il fut même emprisonné à reubeusse pour « diffamation » et « recèle « de documents sous le magistère de Serigne Diop tout puissant ministre de la justice de Wade. Il s’était bien battu, Il se bat encore, se défend, prend des risques énormes. Comme il est costaux et résistant ma shalah (au propre comme au figuré) il vit encore contrairement au souhait de ses « ennemies ». Il a juste changé de fusil d’épaule et il continue de tirer. Trop fort nak.
Tu dois te rappeler d’un de nos professeurs « ALK » « journaliste d’investigation » et enseignant de référence. Je me demande s’il pourra relire ses textes sur Norber Zongo. Pourtant il a formé de très bons journalistes, y compris toi-même non ? et un certain Fadel Barro de « Yen a (vait) marre ». Il faisait partie des journalistes dont la vie était menacée à cause de leurs plumes. On lui avait même collé un….. garde du corps au double rôle dont il n’aurait pas besoin. Mom nak da geum yalla te jang al xuran, saloum saloum la
L’auteur du livre, « Abdoulaye Wade, un opposant au pouvoir l’alternance piégée » (laquelle des deux alternances est plus piégée couz ?) disait sur un plateau de télévision que c’est uniquement au Sénégal et nulle part ailleurs au monde qu’on trouve un quartier nommé « Khar Yalla » à cause du degré de souffrance et de manque d’espoir des habitants de cette localité dakaroise. Pape, Khar Yalla, a disparu de la carte géographique ou les sénégalais de ce quartier sont nantis au point que le nouveau livre d’ALK ne l’a pas cité pas dans « Sénégal, l’histoire en marche »? Wala liragoko.
Latif, nous avait aussi ouvert grandement les yeux sur les procédures d’obtention de la troisième licence de téléphonie au Sénégal. Mais impulsifs que nous sommes comme sénégalais, nous avons réagi puis oublié. C’est comme au cinéma ou un combat de lutte, on donne des coups à son voisin sans s’en rendre compte …..après mu jeex.
Et ce grand journaliste devenu maintenant diplomate qui occupe un des postes les plus juteux et stratégique de notre diplomatie. Il s’était fait beaucoup d’ennemies libéraux. Tu te rappelles des coups de pied et de poing qu’il encaissait au Canada lors d’une visite officielle d’Abdoulaye Wade, des insultes à travers les réseaux sociaux, des menaces de mort et de ses procès ? Celui-là tu te rappelles de lui qui disait que si nous sommes arrivés à ce stade, c’est la « faute à Abdoulaye Wade, qui a donné un récépissé de parti à un militant du nom de Macky Sall » Cet insulteur de nos guides religieux fut nommé finalement ministre puis représentant de notre pays à la capitale européenne. Bruxelles lalay tegal ni dé.
Mais bon tout ça n’a pas d’importance ce sont des histoires de djolof-djolof, c’est comme le mercato, si Liverpool décide de vendre Sadio Mane au PSG, beh sono cazzi suoi, nous allons tous braquer nos micros et nos plumes vers la France et tourner le dos à l’Angleterre
En France oui, vers Paris où tu es parti toi aussi boy, présenter aux sénégalais ton livre écrit en langue française et tu refuses qu’on te dise que ce livre est l’inspirateur d’un français. Gnu ngay tek xel ?
Tu es un bon journaliste, et sociologue de surcroit. Tu as un mental d’acier et tu es informé jusqu’au plus haut niveau. Mais fils, donc tu dois aussi te rappeler de la dynastie FS sur qui aujourd’hui toute la lumière froide du soleil est braquée.
Bon, soyons plus sérieux maintenant, avant que celui qui lit pour toi cette lettre, me traite de clown. Je suis un djolof-djolof, wax rek.
Pourquoi tu n’es pas parti faire ton show à Mbeuleukhé? avec les réseaux sociaux, même si tu étais à Mboynane tu allais faire buzz de la même manière. Mais tu as préféré faire comme Macky Sall avoue le fils. Lui aussi quand il veut parler de choses qu’il juge importantes aux sénégalais il prend son avion et se fait interviewer par les français pour s’adresser aux sénégalais en français, puis nous laisser les commentaires en wolof et sans débat de fond.
Toi, je te connais tu es du Djolof, tu ne peux pas changer te nak « lepp filala fek, da nga feke demb nak» Kaay xeex mola guenal kaay agn. Meme si tu es inspiré par un français pourquoi les autres ne débâtent pas sur le fond de ton ouvrage? Wala ay dor la ?
Lors de ton exposé révélateur à Paris, tu as balancé des réponses non trop satisfaisantes nak boy Il semble que ton épouse fait partie ou faisait partie des bras droit de Khalifa Sall ? Ce n’est pas un péché on le sait, ni un crime. Et Dakar matin, ce site t’est « vendu » par Ousmane Sonko ou pas? Tu dis que tu n’as pas vu Nafy Ngom Keita, ni rencontré ce « français » qui serait ton inspirateur. Mais nak Baye Alé, avec ce monde qui bouge et toutes ces possibilités que nous offrent les NTIC, as-tu besoin de les voir pour disposer de documents qui proviendraient d’eux? Tu ne refuserais pas de travailler avec le régime si tu seras nommé au poste de Directeur de L’OFNAC ? Avec un nouveau régime après Macky ?
Niang ballo, je connais la lignée par laquelle tu appartiens tu ne changeras jamais et tout le peuple sénégalais hormis l’autre partie bien sûr te soutient et t’encourage à continuer d’être journaliste et de fonder ton groupe de presse puisque c’est ton souhait. Mais yombul dé, bulsi dugu, waxu djolof-djolof nak lala wax. Bul ci dug.
Tu peux faire de la politique et tu as toutes les possibilités de le faire mais Pape, continues d’être journaliste et d’exercer ce métier. Ne fais pas comme Abdou Latif. Ne me demandez pas moi, Latif Coulibaly, engagé dans un gouvernement, d’aller parler de ce gouvernement en mal, ni de dénoncer quoi que ce soit dans ce gouvernement »
Quand on change de camp on ne devient plus butteur, on endosse le maillot et le numéro du défenseur. Et puis, nous sommes « des transhumants » nous journalistes, c’est le chef qui l’a dit ouvertement et en public devant toute la presse.
Pape, j’ai déjà fermé l’enveloppe si non j’allais adjoindre ton billet d’avion à la lettre car la communauté sénégalaise d’Italie t’attend avec joie mais nak nun mom, dégunu francais dé tu dois même le constater ici. Nun ay modu modu lanu.
Bouba Dembow est vraiment fort, lui qui réussit à imiter l’américain et se fait reprendre par tout le monde dans ses délires. C’est ce qu’on appelle une Stare des temps modernes.
Nuyulma Balla ak Ndongo jotumaleen guis ci gamu reen gi
Alioune NDIAYE