Cher Khalifa SALL,

C’est un sénégalais lambda, observateur de la scène politique de son pays qui vous écrit pour vous témoigner de sa sympathie et  de sa compassion.

Je vous souhaite beaucoup de courage et d’endurance. Je vous exhorte à continuer à croire que ce dont vous et vos proches collaborateurs  êtes victimes aujourd’hui n’est que de la pure  machination politique. En tout cas bien  des sénégalais le prennent comme telle. Les citoyens ne sont plus crédules. Nous ne sommes plus à l’époque ou les gouvernants pouvaient tromper tout le monde tout le temps. Cette époque-là est révolue. C’est de la lapalissade de dire que si vous continuiez à partager les choix de monsieur Ousmane Tanor Dieng, vous ne seriez pas là où vous êtes aujourd’hui ; vous feriez partie des personnes les mieux écoutées et, peut être même, les mieux choyées par la République. Votre frère de parti vous a lâché au profit d’un allié obnubilé par un second mandat.  Il sait qu’il ne peut plus se présenter à une élection présidentielle pour des raisons de limite d’âge. Il vous aime très bien mais il préfère la caisse noire du Haut Conseil des Collectivités Locales.

Cependant, monsieur SALL, il faut reconnaitre que vous avez, à mon avis, commis des erreurs de  tactique en ne déclinant pas très tôt et clairement vos ambitions. En outre, il semblerait que vous avez, quelque part, manqué de courage en voulant toujours rester au Parti Socialiste. Je pense que vous devriez quitter ce parti tout juste après votre brillante victoire aux avant -dernières élections locales et  manœuvrer pour transformer votre coalition en parti politique. Vous seriez mieux apprécié et mieux soutenu  par les sénégalais dans les épreuves que vous traversez actuellement. Soyez patient car le régime actuel est en train de faire votre promotion. Je ne  souhaite pas qu’on  vous juge et vous condamne mais, ce n’est pas à écarter car vos ambitions déclinées maintenant dérangent  le sommeil de l’autre. Si tel est le cas, il faudrait éviter les erreurs commises par vos prédécesseurs politiciens incarcérés sous un régime ou sous un autre. Ne signez jamais de protocole de Reubeuss, n’acceptez jamais d’être libéré nuitamment et expédié comme un colis encombrant. N’oubliez jamais que Reubeuss était la deuxième demeure de maître Abdoulaye WADE. Il faudrait même cracher sur une liberté provisoire ou sur une grâce présidentielle. Préférez d’être complètement blanchi que de vous ridiculiser devant vos adversaires et devant les sénégalais.  Le chemin qui mène au palais est rempli d’embûches et il passe, parfois, à Reubeuss.

Dieu est avec les faibles et les opprimés.

Samba Diama TOP, professeur, citoyen lougatois.

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