Khogué est un petit village niché à 14 kilomètres au sud de la Commune de Linguère. Il est fondé depuis plus de trois cents ans , peuplé principalement de Wolofs et de Peulhs. Les habitants vivent en parfaite harmonie car tous sont apparentés. Cependant, ils sont confrontés, entre autres, à trois principaux problèmes auxquels il urge de trouver des solutions.
En ce vingt et unième siècle , marqué fortement par les technologies de l’information et de la communication, à Khogué il faut monter sur des arbres ou des murs pour téléphoner. Le village n’est couvert par aucun réseau téléphonique. Pourtant il y existe plus de mille (1000) abonnés aux différents opérateurs de téléphonie et en plus le village est électrifié.
Depuis 2010, Khogué est doté d’un collège de proximité qui accueille aussi bien les enfants du village que ceux venant des villages environnants. Mais depuis lors il est abrité par l’école élémentaire du village car n’étant pas construit. Aujourd’hui, il compte un cycle moyen complet (de la 6ième à la 3ième) avec des effectifs non négligeables. Par conséquent, toutes les deux entités sont à l’étroit et ceci peut avoir une influence négative sur les résultats scolaires de part et d’autre. Nous prions les autorités étatiques et académiques, et toute autre bonne volonté de nous aider à diligenter la construction de notre très cher collège.
Le troisième problème auquel font face les populations de Khogué est celui de l’enclavement. En fait, malgré sa proximité avec la capitale départementale, c’est un véritable casse-tête pour s’y rendre. Aucune route praticable ne passe par le village. Les gouvernants ont promis de construire une piste de production allant de Linguère au ranch de Dolly. Nous souhaitons vivement qu’elle soit goudronnée et surtout qu’elle traverse tous les villages qui se situent sur l’axe Linguère/Dolly parmi lesquels celui de Khogué.
Il existe dans la zone beaucoup de potentialités économiques: agriculture, élevage, cultures maraichères, produits forestiers. Mais très souvent nos produits agricoles et laitiers, de même que les récoltes maraichères, pourrissent sur place faute de routes et de moyens de transport.
Désenclaver cette partie du Sénégal, c’est participer activement à l’essor économique du département de Linguère voire de la région de Louga.
Samba Diama Top