Dans un 21eme siècle où la technologie est très présente dans la vie de tous les jours, la lecture n’est plus considérée comme la porte d’accès privilégiée au savoir et n’est plus synonyme de plaisir. Ce désamour pour les livres vient, du glissement de notre société de ce qu’on appelait les humanités vers le technico-commercial. Auparavant, les filières les plus prestigieuses nécessitaient une pratique assidue de la lecture. Or la lecture, en tant que loisir tout du moins, n’est plus vraiment obligatoire pour réussir dans les études.

Mais de plus en plus la lecture ne passionne plus comme avant.

Alors pourquoi les jeunes n’aiment pas lire ? Parce qu’il y a beaucoup plus de choses à faire avec la technologie d’aujourd’hui qui les donnent plus de choix et qui met la lecture en bas de la liste ? Et bonjour les dégâts surtout si le niveau en Français est de plus en plus bas avec les récentes contre performances au Baccalauréat qui témoigne du délaissement des bouquins des apprenants sénégalais.

Pour Daour Diaw professeur de Français à l’ISEG «une vie sans la lecture peut aussi avoir des effets négatifs. Le niveau de culture général des élèves n’est plus fameux. Ils vont probablement sur des sites comme Facebook. Le niveau en pâtit car la plupart écrivent en commettant des fautes graves à la limite intolérables. La lecture aide aussi avec la communication. Si quelqu’un ne lit pas du tout, même trouver un emploi sera difficile pour lui. Il y a trop de conséquences que les jeunes ne prennent pas en considération».

Chez les apprenants interpellés sur leur désintéressement à la lecture, Maty étudiante en gestion rétorque qu’elle lisait plus quand elle était en collège. Maintenant avec l’accès à l’internet et les Smartphones il est plus difficile de s’adonner à la lecture alors qu’on a toutes les informations dont on a besoin en un clic».

Abondant dans le même sens que son camarade Maty, Nicolas étudiant en Banque Finance renchérit: «la lecture est vaste : il y a les œuvres au programme qu’on est obligé de lire pour pouvoir suivre le cours ainsi que la lecture en ligne disponible dans les Smartphones et tablettes. Sinon la lecture classique comme le bouquins c’est pas pour cette génération qui est déjà imbu des NTIC ».

À quelques encablures de l’ISEG, au collège Sacré Cœur de Dakar on est allé rencontrer les adolescents. Interpellée sur la question, Thioro Faye lycéenne fait savoir qu’à part les œuvres au programme, elle n’est pas trop fan des livres surtout avec la configuration actuelle des choses il lui est difficile de consacrer du temps au bouquin. Et préfère plutôt aller sur Google pour dénicher les résumés des livres».

Son amie Augustin Diatta quant à elle confie avoir toujours eu le béguin pour la lecture contrairement à la plupart de ces camarades, toutefois elle renseigne qu’il est difficile de maintenir son amour pour les livres surtout si certains œuvres ont tendance à être adaptés au Cinéma.

Selon Mamadou Ndoye parent d’élève, la responsabilité est du coté des parents, car dés le bas âge, les parents doivent inculquer l’amour de la lecture à leurs enfants. Pour qu’ils s’habituent à la pratique au lieu de vite les laisser aller vers l’internet. Le gouvernement et les acteurs de l’éducation ont aussi un travail à faire en l’occurrence mettre à la disposition des écoles des bibliothèques très garnis en livres de toutes les catégories.

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