Les partis politiques doivent gérés les rancœurs nées de la publication des listes de candidats. A l’Urd, c’est Diègane Sène chargé de l’administration et porte-parole du parti qui est envoyé au front pour «assumer» les choix de Djibo kâ qui est en train de créer des remous dans ce parti qui se retrouve dans la misère après le court temps de son splendeur.
C’est devenu une mauvaise habitude. L’Union pour le renouveau démocratique (Urd), peut-être à bout de souffle, ne respecte plus le contenu de ses demandes de couverture : la conférence de presse sera animée par Djibo Kâ, secrétaire général du parti. Dans la réalité quotidienne des faits, les journalistes se retrouvent face «aux seconds couteaux» envoyés au charbon pour débattre des questions urgentes de l’heure. Sans doute redoute-t-il le regard inquisiteur de tous ces déçus que Diègane Sène a tenté tant bien que mal de calmer les ardeurs de «jusqu’au-boutistes». Hier, il s’est évertué surtout à éteindre le début d’incendie provoqué par la confection des listes des élections législatives pour ce parti qui va tenter de recoller sa crédibilité et retrouver une popularité érodée par plusieurs évènements. Devant les journalistes, le chargé de l’administration et porte-parole de l’Urd a soutenu mordicus que «tout s’est bien passé dans le cadre du respect et des normes régissant le parti. Toutes les sensibilités du parti (les jeunes, les femmes, les personnes âgées, les cadres du parti et la Diaspora) sont représentées», s’est réjoui le porte-parole de l’Urd. A bien des égards, l’Urd a fait mieux que beaucoup de listes en faisant une large place aux jeunes d’après toujours son porte-parole. «La jeunesse est présente fortement pour la 1er fois ; c’est ce qui est remarquable pour un parti qui n’a pas encore 15 ans», s’est enorgueilli M. Sène.

En dépit de ses assurances, Diè­gane Sène ne semble pas convaincre l’assistance. Ils sont nombreux dans les coulisses à soutenir le contraire. Un députable actif dans le mouvement des jeunes, investi entre la 30ème et la 40ème position, a affirmé qu’il a juste été coopté pour meubler la galerie. Il est totalement convaincu de son échec en observant sa position : «Je n’ai aucune chance même par miracle. Par conséquent, je ne trouve aucune raison de me battre pour les autres. Je vais croiser les bras, et je ne vais pas voter.»

Un coup d’œil sur la liste des investis donne du crédit à ses dires. En effet, «le premier jeune» figurant sur la liste se trouve à la 16ème place. «C’est la conférence des responsables fédéraux départementaux qui avait laissé le dernier mot au Secrétaire général du parti. La liste a été arrêtée par un comité d’investitures de 17 membres qui a procédé à l’examen des dossiers des candidats enregistrés aux fins de soumettre les propositions arrêtés au secrétaire général», s’est défendu bec et ongles Diégane Sène qui avait sous les yeux le texte préliminaire que Djibo Kâ avait prévu de lire. Avant bien sûr de se désister.

Sur un autre registre, M. Sène est revenu sur la fin du compagnonnage avec le Pds. «Tout à été décidé d’un commun accord», fait-il savoir qualifiant au passage d’intox l’information qui voudrait que l’Urd à l’instar des autres alliés ait été chassée par Me Wade. «Nous n’avons pas été libérés par notre candidat», se répète-t-il sans vraiment convaincre. «Lorsque la victoire de Macky Sall a été consacrée bien avant que le verdict du Conseil constitutionnel ne soit rendu public, nous nous sommes retrouvés au Palais pour faire le point avec notre candidat, narre-t-il. Après un long échange nous avons convenu que chaque parti aille sous sa propre bannière aux prochaines Législa­tives quitte à se retrouver dans le cadre d’un groupe parlementaire commun si le Peuple en décidait ainsi», conclut-il. Il n’est pas interdit de rêver.

Le Quotidien via Piccmi.com

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