Un bon citoyen apprend de l’expérience des anciens pour participer à la construction de la nation d’un espace plus vaste(CDEAO)

La conférence des Ministres de l’Education des pays africains en 1971 déclarait : ancrée dans le milieu, l’école de promotion collective, dynamise ce milieu et contribue à créer un besoin continuel de transformation vers le progrès, par le développement .Cette même idée est reprise par Amadou Mahtar Mbow ,Directeur Général de L’UNESCO ,dans une interview accordée au journal Le Monde du 16 Novembre 1974 :l’école doit s’adapter .Dans la société traditionnelle ,en Afrique ,le travail et la vie communautaire étaient inséparables de l’acquisition du savoir .C’est une conception qui devait être remise à l’honneur dans le monde actuel, y compris les pays industrialisés …Cela signifie qu’il faut s’orienter vers l’éducation permanente en intégrant à la fois le scolaire et l’extrascolaire.

Un peuple qui mange à sa faim a besoin d’une éducation pour la santé et la justice. C’est d’ailleurs dans ce contexte, que George Jacques Danton a dit : « Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple. »On peut également y ajouter les mots de Joël de Rosnay qui dit : « L’éducation est au centre de toutes les stratégies de construction de l’avenir .C’est un enjeu mondial ,un des grands défis du troisième millénaire .Un processus primordial de survie ,d’adaptation et d’évolution de l’espèce humaine que l’homme va devoir conduire dans le respect des diversités et des libertés .Sans éducation ,il ne peut y avoir de participation consciente et responsable à la gouvernance des sociétés de demain. »

Ces propos expliquent l’importance de l’éducation en politique, en économie, en sociologie et dans toute œuvre humaine. Il est visé dans toute instruction publique, la volonté de rendre à chacun son propre esprit en vue de l’exercer à son principal usage, qui est de n’avoir égard ni à l’argent, ni à la force, mais seulement au vrai et au juste.

Les autorités ont besoin des enseignants pour véhiculer leur message et pérenniser leurs actes. La méfiance et le tiraillement ne sont pas l’œuvre d’un bon enseignant, ni d’un élu d’un peuple. Le soldat de la craie ou le gouvernant sont des gens particuliers, car l’enseignant est appelé à former une personnalité et l’élu du peuple travaille pour mériter la confiance placée en lui par les fils de la nation. C’est dans ce contexte que le premier Ministre du Sénégal dans son discours lors de la clôture des assises de l’Education dit : « Comme vous le savez, le Président de la République a défini une vision et un projet à travers le Plan Sénégal Emergent. Dès lors, l’école à bâtir devra répondre aux besoins d’un Sénégal émergent car le développement économique et social du pays dépendra, principalement, de la qualité des ressources humaines formées par notre système éducatif.

A cet effet, il convient, comme vous l’avez suggéré, de mettre l’action sur la formation initiale et continue. D’emblée, nous veillerons à relever le défi de la pénurie générale d’enseignants qualifiés, notamment en sciences et technologie, à tous les niveaux du cursus éducatif, disposant de capacités pédagogiques pour établir les liens nécessaires entre les contenus des cours dispensés et les réalités du monde du travail. Je ne saurais terminer mon propos sans remercier les élèves qui ont participé activement au processus des Assises, et les différents partenaires de l’Ecole, je veux citer les parents d’élèves, les anciens élèves, les acteurs de la Société civile, les partenaires techniques et financiers ainsi que le patronat.

Je déclare closes les journées des Assises de l’Education et de la Formation et vous remercie de votre aimable attention.

Le Premier Ministre du Sénégal en Aout 2014, discours de clôture des journées des Assises de l’Education et de la formation à Dakar »

Falilou Mbacké BA, professeur LHG, Centre de documentation et informatique du Lycée de Dahra (actuel Lycée Docteur Daouda Sow)

 

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