Ces deux derniers mois, nous assistons avec fierté à un Sénégal qui retrouve petit à petit ses marques et consolide sa posture de grande démocratie où un état fort émerge ; où par dessous tout une justice indépendante prend la place qui est la sienne pour jouer sa partition dans la symphonie de la restauration de notre République, hier à genou.

Depuis quelques semaines, les gangsters du défunt régime de Wade sont en train de crier pathétiquement au scandale, car disent-ils, « ils ne sont pas n’importe qui, c’était des ministres de la République » Et alors ? Oublient-ils que la République ne vit que par ses lois ? En quoi est-il inapproprié ou scandaleux de répondre à une convocation du procureur si on respecte les institutions de son pays?

Voilà des questions simples qui ne devraient faire l’objet d’aucune ordalie si nous nous inscrivons dans la restauration de l’état de droit et dans la transparence de la gestion de la chose publique. Oui ! Que force reste à la loi !

On sait également que nombre de ces audits qui indisposent les convoqués, étaient commandités par le régime de Wade. Sauf que les audits comme les chantiers de Wade restent incomplets; mis à part le monument familial.  Njombor part avec un goût d’inachevé et une ardoise colossale qui laisse notre pays à la merci de ses bailleurs. Et pourtant, ce même pays a vu sa dette effacée dès les premières années du magistère de Wade. Les Sept Merveilles du vieux nous ont ramenés à la case de départ. Et le peuple demande des comptes !

Eh oui ! Les bourreaux d’hier qui ne sont pas encore derrière les barreaux pensent qu’en nouveaux boulangers, ils peuvent rouler les sénégalais dans la farine en cherchant à diviser un peuple  uni dans sa détermination à situer les responsabilités ; à mettre fin au gangstérisme organisé de l’ère Wade. Le mamba  de Falémé veut faire peau neuve car l’ancienne porte les stigmates honteux de 12 années d’usurpation de pouvoir.
Ceux qui embastillaient des opposants à tout va, et souvent sans procès, font aujourd’hui triste mine face à la roue de l’histoire qui tourne. Surpris par la vitesse de la «brise » qui les a balayés, les anciens ténors de l’ère Wade et autres fossoyeurs de la République manifestent leur malaise à coups d’antidépresseurs et  de conférences de presse. C’est peine perdue !

Les audits sont non seulement une demande sociale, mais ils rentrent dans le cadre des bonnes pratiques qui désormais structurent notre République. Une leçon pour le défunt régime, une méthode de travail pour le nouveau. Faire le bilan et rendre compte c’est le nouveau jargon qui marque la fin d’une gestion patrimoniale des deniers publics.

Inutile de dire que le peuple n’est pas amnésique et ne se laissera pas distraire par des gestionnaires à la morale douteuse qui veulent retrouver une virginité politique à travers des élections législatives.

Le peuple comprend que  les fossoyeurs de la République d’hier, ne peuvent point prétendre être députés du peuple pour défendre ceux qu’ils toisaient du haut de leurs nouveaux châteaux.

Ils oublient que, la terre sous laquelle sont enterrés les morts tombés sur le champ du refus de la confiscation de notre République, est encore fraîche. Ils oublient que le peuple fait encore son deuil. Enfin, ils oublient que demain, ils ne répondront pas à l’appel du 23 juin.

Et oui ! Le 23 juin et sa commémoration donneront à tout citoyen sénégalais la chance de peser avec lucidité les enjeux des élections législatives du 1er juillet.

A l’occasion, nous devons certes prier pour nos morts, célébrer notre République, mais aussi et surtout en puiser une lecture claire sur le choix des députés que nous voulons envoyer à l’Assemblée nationale nous représenter.

Si nous voulons achever le combat initié le 23 juin et laver le sang de nos martyrs, il sera curieux d’envoyer à l’Assemblée nationale des gangsters qui ont pillé nos ressources, bradé nos terres aux plus offrants, et affaibli notre République  en augmentant sa dette publique.

C’est pourquoi la consolidation de notre démocratie dépend également d’un nouveau type de député comptable devant ses mandants.

L’appel du 23 juin, c’est aussi pour une nouvelle Assemblée nationale consciente de son rôle dans la nomenclature de notre République restaurée.

 

 

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here