C’était ce lundi 7 octobre que le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui regroupe des partis d’opposition, des syndicats et des membres de la société civile en Guinée a appelé à manifester à partir du 14 octobre contre l’ambition prêtée au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ce dernier, dont le deuxième mandat s’achève en octobre 2020, a souvent contesté la pertinence de la limitation du nombre de mandats en Afrique- deux au maximum. Ce front aurait également demandé aux différentes entreprises dans tous les secteurs de suspendre toute activité durant les manifestations, en vue d’éviter tout incident qui pourrait être regrettable. Le bilan a été très lourd pendant ces manifestations du 14 et du 15 octobre et s’est chiffré à plusieurs morts. Mais qui sont les victimes de ce massacre perpétré par les forces de l’ordre de ce président cruel et criminel ?
En effet, le bilan de la protestation contre un troisième mandant du président guinéen, Alpha Condé a été très lourd et a même été revue à la hausse. En 2 jours, le nombre de victimes est passé à 7 morts, tous tués par balles, 70 blessés et une centaine d’arrestations selon le communiqué du FNDC. D’ailleurs, l’appel à la mobilisation a été largement suivi et a provoqué une paralysie totale des activités sur tout le territoire. La répression a été sanglante contre la contestation et des dérives autoritaires du pouvoir ont été constatées.
On a également assisté à de nombreuses incursions des forces de l’ordre dans les domiciles des citoyens où des femmes ont été agressées physiquement et verbalement et leurs marmites de riz renversées. Ailleurs, les agents de Condé, le cruel président, ont cassé des chaises et des tentes, proféré des injures et tabassé les parents des victimes avant de pulvériser de gaz lacrymogènes, les nombreux parents et amis venus présenter leurs condoléances.
Les victimes au nombre de 7 morts ont comme noms de famille, Bah, Diallo et Sow. Et ce sont des peuls ou fulbés. C’est un massacre et la communauté peule du pays de Diallo Telli est visée. Il n’y a rien qui justifie ce carnage dont nos frères fulbés de la Guinée sont victimes. Les gens ont le droit de manifester dans leur pays et de s’opposer démocratiquement. Selon l’opposition une centaine de manifestants ont été tués par les forces de l’ordre depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé en décembre 2010. Inutile de vous dire l’identité ethnique de tous ces morts car ils sont majoritairement des fulbés. Selon Human Right Watch, il est important plus que jamais de protéger le droit de manifester pacifiquement. De plus, les autorités ont interdit de ‘’fait’’ une vingtaine de manifestations depuis plus d’un an, utilisant ‘’ des gaz lacrymogènes contre les personnes qui défiaient l’interdiction’’ et arrêtant ‘’ des dizaines de manifestants’’.
Jusqu’à récemment, on ne parlait pas de nettoyage ethnique dont les peuls ou fulbés de la Guinée sont victimes. Mais on savait que ce président faisait des assassinats ciblés. Cette semaine a été terrible pour l’Afrique qui assiste impuissante, au génocide de l’un de ses groupes ethniques (les fulbés) au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Que dire sur ces 3 présidents buveurs de sang peul ? ils doivent rester cloitrés chez eux. Ils ne doivent plus sortir ni en Occident, ni ailleurs en Afrique ni en Asie.
Un appel est lancé au monde libre épris de paix et de justice, surtout aux organisations de défense des droits de l’homme. Les instances juridictionnelles internationales telles que la cour pénale internationale, les Nations Unies, la cour de la CDEAO doivent venir en aide à cette communauté qui pourrait malheureusement, disparaitre à tout jamais. En attendant, on prie pour les morts. Que le tout puissant les accueille dans son paradis éternel ! Nous adressons également nos condoléances les plus attristées aux parents, proches et amis des victimes.
Gondiel Ka
Chroniqueur
Kibaaruji Pulaagu International
Montréal, Canada.