Le sport que nous connaissons aujourd'hui apparaît largement en rupture historique avec les pratiques sportives antérieures.
Le sport, quelque soit l’enjeu, est avant tout un jeu avec un esprit de fair-play. Mais malheureusement, au Sénégal de nombreux sportifs et supporters ne l’entendent pas de cette oreille. Au Sénégal le sport roi est le football. Le football en particulier le championnat National populaire (Navetanes) qui a été utilisé depuis les colons jusqu'à nos jours pour unifier des communautés ennemies ou raffermir des relations entre communautés étrangères, entre villages cousins ou quartiers voisins, perd de plus en plus son rôle d’antan. Les navétanes tant prisés par la jeunesse sénégalaise sont devenus sources de violences et de nombreux problèmes. Il ne se passe plus de jour, sans qu’on assiste à des scènes de violences.
Si ce ne sont pas les joueurs qui sont victimes d’insultes, ce sont les supporters qui se battent. Ce phénomène a pris une ampleur telle qu’il devient plus qu’urgent de s’y pencher. Il se manifeste sous plusieurs formes : physique (agressions, meurtres, batailles rangées entre supporteurs) et verbale (injures, mots déplacés). Ce phénomène gagne du terrain et devient inquiétant. Le championnat populaire de football mérite d’être réorganisé. Beaucoup de jeunes y laissent leur vie. Tout récemment le match GUINAW RAIL/KHANDALOU a été émaillé d’incidents faisant une cinquantaine de blessées graves dans les deux camps.
Tous les acteurs du mouvement navétane (les associations sportives et culturelles, supporteurs , dirigeants) et les autorités étatiques doivent conjuguer ensemble leurs efforts pour éradiquer ce phénomène. Il est temps de recadrer le mouvement navétane.
KHALIFA DIEYE Professeur d’Histoire et de Geographie.
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