La transidentité, aussi appelée transsexualisme ou transsexualité, se définit comme le fait chez un individu d’avoir une identité de genre, ou identité sexuelle, non conforme à son sexe de naissance. De nos jours, la transsexualité des enfants reste un sujet tabou, car les parents ne connaissent pas tous cette réalité et n’ont pas forcément envie de mettre un mot sur cette réalité. Du coup, ces enfant transgenres subissent des harcèlements à l’école de la part de leurs camarades voire de la part du corps enseignant.
En effet, Il n’y a pas d’âge pour exprimer son identité transgenre. Confirmant ce que constatent les équipes médicales de plus en plus. Par exemple, Aux Etats-Unis, relatait en mai 2014 le Huffington Post américain, un enfant né petite fille a par exemple exprimé viscéralement sa masculinité dès l’âge de 5 ans. Selon Erik Schneider, des comportements peuvent alerter les parents: le fait pour un garçon de chaparder des vêtements féminins, l’insistance à se faire appeler par un prénom différent, ou la préférence répétée pour les marqueurs sociaux habituellement réservés au sexe opposé. Pour autant, avertit le médecin dans le rapport, ces signes peuvent être trompeurs, compte tenu notamment de la facilité avec laquelle certains enfants peuvent exprimer un «genre fluide». Le phénomène des pink boys, ces petits garçons qui aiment s’habiller en filles, est par exemple bien connu aux Etats-Unis. Selon des études citées par le New York Times, ils seraient 2 à 7% parmi les enfants de moins de 12 ans, et seuls 60 à 80% d’entre eux deviendraient gays au fil des années.
Au Sénégal, les enfants vivent une «homophobie silencieuse»
Vivre son homosexualité au grand jour au Sénégal vaut la clameur et la violence de la rue mais aussi le risque du passage par la case prison. Et les parents ont compris que pour faire face à ce phénomène, le silence reste le meilleur alternatif. Ainsi ces enfants trans vivent sous le radar. En effet, dans une société sénégalaise aux traditions et aux substrats culturels et religieux viscéralement répulsifs à l’encontre de l’homosexualité, celle-ci ne pourra jamais être acceptée, comme certains esprits tenteraient de le faire croire, comme relevant de l’inné et subséquemment du normal.
Mais, un enfant ne choisit pas d’être transgenre; il s’aperçoit graduellement qu’il est différent des enfants de son entourage et apporte cette conviction avec lui à l’adolescence. Cheikh,16 ans lycéen, passe généralement ses soirées dans des boîtes de nuit en compagnie de la jeunesse dorée dakaroise, des adolescentes arborant des sacs de luxe dernier cri. “Je me sens dans mon élément avec mes copines. Elles ne me traitent pas de ‘gorjiggen’ (“hommes-femmes”» en wolof, langue la plus parlée au Sénégal – ndlr.) comme les pouilleux de mon quartier. Elles me comprennent…”
L’enfant rejette tout ce qui peut représenter son propre sexe et s’associe à ce qui représente l’autre sexe. D’autres fois, il peut aussi s’associer à des représentations qui réfèrent à un peu des deux sexes (les vêtements, la coupe de cheveux, les comportements, les activités, les jouets), l’identité de genre n’étant pas binaire mais bien située sur un continuum à l’intérieur duquel d’innombrables combinaisons d’expressions à la fois masculines et féminines peuvent se marier.
Les recherches, quoique de plus en plus nombreuses, demeurent insuffisantes pour bien comprendre le développement identitaire des personnes qui expriment leur identité de genre de façon créative, indépendamment de la définition de leur sexe anatomique. On sait cependant que l’identité de genre ne se définit pas en se référant à l’anatomie d’une personne. Pour la majorité, l’identité de genre correspond au sexe anatomique. On utilise le terme « transgenre » pour désigner ce qui, en fait, pourrait être un troisième genre. Du coup, les parents devraient plutôt aider leur enfant à faire face aux préjugés et à l’intolérance de la société.