Comme par hasard, le sommet de la Francophonie coïncide avec des minauderies de décadents. Le Parti Démocratique Sénégalais(PDS) veut se servir du sommet de la francophonie comme étalon pour nuire, compromettre et faire chanter. Nous devons également exiger de cette opposition une attitude responsable. La gêne dans la lecture des événements politiques au Sénégal, c’est notamment qu’on attend toujours du pouvoir des efforts de transparence sans jamais exiger des opposants une posture alternative responsable et respectueuse des institutions.

Alors même qu'il n’y avait ni sommet ni conférence internationale, le PDS, pris dans une léthargie post électorale, a cherché et trouvé dans l'argument sec des principes républicains un moyen détourné de survie et d’extase. Tout cela est destiné à nous tromper, Abdoulaye Wade et consort cherchent à faire peur. C’est la capacité des sénégalais à distinguer le relais de leurs revendications et l'instrumentalisation des principes républicains souvent creux et désincarnés qui est sollicitée.

La mise en œuvre des libertés d'expression ne traduit pas le déroulement sournois d'un calendrier de déstabilisation. Ce n'est pas partisan que de faire la part des choses entre l'action légitime de conquête du pouvoir et la falsification malicieuse des libertés publiques à des fins d'otage et de supercherie. Il est question de se servir de l'esprit des lois et de la nécessité de veille et de sécurité publique pour barrer la route aux manipulateurs flambeurs.

Le choix du PDS de marcher pendant que le Sénégal s’est engagé à réussir une rencontre d’envergure internationale renseigne sur son obsession à détruire pour exister. Leur laisser le champ libre, c’est cautionner par faiblesse des manœuvres destructrices de la l’image du Sénégal. Le grenier d’où ces conspirateurs tirent leurs subsistances et leur force de nuisance est dans le chaos et la confusion des rôles. L’argument séduisant des libertés ne résiste pas à l’âpre devoir de défense des intérêts communs.

La recherche de logique interne dans le discours pousse la société civile et la presse à défendre du bout des lèvres le droit de manifester. Ne savent-elles pas que cette logique dynamique n’est pas tant dans la lettre que dans l’intention citoyenne des acteurs politiques? L’appréciation du mobile des activités et des participations de notoriété publique incombe à l’autorité. L’évaluation du bon jugement des élus et de leurs instances administratives revient au peuple.

En invoquant d’hypothétiques valeurs républicaines sans égard à l’intérêt ponctuel et manifeste de la nation, le PDS s’improvise lâche faussaire. Encore une fois, les conditions pratiques de changement sont compromises par la rhétorique bien sénégalaise à se calibrer aux émeutiers de 1789 aux dépens des exigences réelles d’émancipation sociale.


Birame Waltako Ndiaye
waltacko@gmail.com

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