A 72 heures seulement de la tenue du scrutin présidentiel, votre quotidien préféré s’est penché sur la fortune de ceux qui veulent succéder Wade à la magistrature suprême. De Moustapha Niasse à Diouma Diakhaté, en passant par Mor Dieng, Cheikh Bamba Diéye et Oumar Khassoumou Dia, la fortune est relative. Même si tous comptent apporter une rupture par rapport à ce qui se passe, présentement.

Ousmane Tanor Dieng : L’argent de l’héritier socialiste

Un des dignes fils de l’héritage des pères fondateurs comme Léopold Sédar Senghor et de leurs successeurs comme Abdou Diouf, il a recueilli la fortune du parti qu’il dirige aujourd’hui. C’est pourquoi, ses proches comptent faire de lui le quatrième Président du Sénégal. Car, étant riche, il ne va pas dilapider l’argent du pays, comme c’est le cas, avec le régime actuel.

Macky Sall : Riche comme un businessman

Au moment où des observateurs le pensent «fauché », les proches de Wade et quelques milieux bien informés craignent la « puissance financière » supposée de l'ancien premier ministre.
Cette inquiétude viendrait de leur impossibilité de «contrer » la future force de frappe de leur «ennemi juré ». Celui qui n’occupait qu’un « Chambre-salon » à Derklé est, aujourd’hui, à la tête d’une fortune colossale.
-Un appartement d’un Milliard à Houston
-une radio à 200 Millions
-Une maison d’une valeur de 500 Millions dans un quartier huppé de Dakar
-Un impressionnant parc automobile (4X4, voitures de luxe…).

Djibril Ngom : Il pesait 20 millions par mois

Avec un salaire de 20 millions de F Cfa par mois, du temps où il était DG des ICS, de 2000- 2005, Djibril Ngom tient à préciser que les 65 millions F Cfa de caution pour la Présidentielle du 26 février proviennent de sa fortune personnelle.

Amsatou Sow Sidibé : La richesse morale et intellectuelle

Titulaire d’une Maîtrise à l’Université de Dakar – Faculté des Sciences Juridiques et Economiques (1977). Certifiée de Droit et Economie des pays d’Afrique à l’Université Paris I Sorbonne (1978).
Titulaire d’un Doctorat d’Etat à l’Université Paris II Panthéon. (1987). Diplômée de l’Académie de Droit International de la Hayes en 1988. Ancienne vice-doyenne de la Faculté des Sciences
Juridiques et politiques (2001). Professeur Agrégée Titulaire de Chaire de Droit Privé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (2003). Directrice de l’Institut des Droits de l’Homme et de la Paix.
Première femme sénégalaise agrégée en droit; Première vice-présidente de la Fédération des Juristes Africaines; Première femme Présidente du Jury d’agrégation (Cames).

Diouma Dieng Diakhaté : Une richesse née du stylisme

Diouma Dieng Diakhaté, la styliste qui s’exerce dans la haute couture, veut diriger le Sénégal à vie, si les électeurs lui font confiance. Sa richesse, c’est son métier qui lui a permis de faire le tour du monde et s’asseoir dans les salons super huppés des Président africains. « Quand j’ai commencé à travailler, en 1969, je gagnais environ 40 000 FCFA, par mois. Avec ce salaire, je devais participer aux dépenses de la maison et aider toute la famille », confie-t-elle. Accusée d’être financée par Wade, Diouma Dieng Diakhaté nie tout contact avec ce dernier et déclare : «Je suis autodidacte. J’ai travaillé à l’Ambassade de la République Démocratique du Congo (ancien Zaïre), puis j’ai été hôtesse de l’air brièvement à Air Afrique. Ensuite, secrétaire de direction, pendant 13 ans, à l’ASECNA (Agence pour la Sécurité et la Navigation Aérienne). Pendant ce temps, je m’exerçais à la couture, le soir, en rentrant du bureau et le weekend. C’était épuisant. Avec mes économies, j’ai acheté une deuxième machine à coudre en occasion. Mes revenus de la couture devenaient plus élevés que ce que je gagnais à l’ASECNA. J’ai alors demandé une mise en disponibilité d’un an mais, je n’y suis jamais retournée».

Idrissa Seck : L’impossible cas d’un riche homme polémique

Même s’il n’est pas allé en campagne, l’ancien premier ministre, Idrissa Seck, avait bien préparé, à grand frais, la présidentielle de 2012, en s’offrant 24 voitures 4X4 chez Ford, pour une somme de près de 500 millions de francs CFA. Mais d’où provient cette fortune ? Nous écrivions qu’un certain Abdoulaye Djigo, inconnu de nos services mais, probablement, ami avec le maire de Thiès, explique l’origine de cette fortune. Selon lui, bien avant la mémorable journée du 19 mars 2000, Idrissa Seck était déjà propriétaire de huit (8) entreprises, légalement, constituées et juridiquement, fonctionnelles. Toutes ces entreprises, créées, comme indiqué par les dates, bien avant l’alternance, ont généré des chiffres d’affaires conséquents. Il convient, également, de souligner qu’Idrissa Seck était l’heureux attributaire de l’appel d’offre de l’USAID, relative à un programme riz, sous le régime socialiste. Un marché de plusieurs milliards de francs CFA. Idrissa Seck posséderait des biens immobiliers à Paris, avec versement d'une indemnité d'immobilisation de 136 500 euros. Sans oublier les fonds politiques, comme il l’a lui-même révélé, pour expliquer son différend avec Wade

Moustapha Niasse : Il roule sur l’Or

Parmi les candidats, il est, sans doute, le plus riche. C’est cette richesse, selon certains observateurs et certains responsables du Ps, qui a fait qu’il s’est emparé de Bennoo Siggil Sénégaal. Ce natif de la petite bourgade de Keur Madiabel, le 4 novembre 1939, est super riche. Pendant sa longue traversée du désert (de 1984 à 1993), il s'investit dans des activités privées, notamment, en ouvrant un cabinet d'expertise et de consultation (Cabinet-Conseil international S.A.) dont le siège est à Fann Résidence, quartier où il habite, lui-même, à Dakar. Ses domaines d'activité sont aujourd'hui très élargis : pétrole brut, assurances, consultation financière et commerciale, activités maritimes, transport aérien, entre autres. Quant on lui parle de sa fortune, ce talibé (disciple) Niassène qui avait renoncé à sa voiture officielle de ministre de la République, répond, modestement, que Dieu lui a seulement donné de quoi vivre. Il faut tout de même souligner que ses onze années passées à la tête de la diplomatie sénégalaise lui ont donné l'occasion de nouer des relations avec des personnalités de pays aussi différents que le Nigeria, la Maroc, le Gabon, les monarchies du Golfe.

Cheikh Bamba Dièye : Riche de son père

Nul ne peut dire que Cheikh Bamba Dièye est riche. Nul ne peut estimer la fortune du maire de Saint-Louis. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il est député Maire. Il a tout de même son métier. Cet architecte-paysagiste, ingénieur des Travaux publics, depuis l’âge de 27 ans, a fait ses études au Sénégal et à l’étranger. De retour au pays, il a travaillé dans l’Aménagement du territoire, sous l’ombre de son père, Abdoulaye Dièye. C’est ce dernier qui l’initie en politique, après avoir créé en 1992, un mouvement de la société civile dénommé ‘’Front sauver sa dek’’ (FSD). Dièye-père voulait, sous la bannière du FSD, participer aux élections locales de 1996, afin de prendre les destinées de la commune de Saint-Louis. Ce qui ne se réalisa pas. Il crée, ainsi, le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubel (FSD/BJ), un parti dont le porte-parole n’est autre que son fils, Cheikh Bamba Dièye. Sa richesse, c’est donc son père qui lui a légué les rênes du parti. De 1996 à 2002, date du décès accidentel de son père, il occupera ces fonctions, avant de devenir secrétaire général, à la faveur du congrès du parti tenu le 9 juin 2002. Entretemps, Cheikh Bamba avait été élu conseiller régional, en 1996, à la faveur des élections locales auxquelles prenait part, pour la première fois, le FSD/Bj.

Omar Khassimou Dia, L’inconnu

A l’image de Cheikh Bamba Dièye, il est difficile de parler de la fortune d’Omar Hassimou Dia. On sait que cet ingénieur a travaillé très tôt. Candidat ambitieux, il a, pour cela, démissionné de son poste de directeur technique de l’Agence des aéroports du Sénégal.

Cheikh Tidiane Gadio : L’émigré fortuné

Inconnu des sénégalais avant 2000 et son entrée dans le gouvernement du nouveau président Abdoulaye Wade, c’est de ce gouvernement, avec les différents postes qu’il a occupés, notamment, celui de Ministre des Affaires étrangères qu’il a tiré sa fortune. Pas parce qu’il a détourné de l’argent mais, en s’offrant un vaste réseau d’affaire, sur le plan international. Ce docteur en Communication de l’Université de l'État de l'Ohio a, ainsi, exploité ses relations qui font de lui une richesse importante.

Ibrahima Fall : Une richesse licite

L’ancien Sous-secrétaire général chargé des Droits de l’homme, Directeur du Centre pour les Droits de l’homme à Genève (1992 à 1997) et ancien Ministre des Affaires étrangères du Sénégal (1984 à 1990) rejoint la liste des candidatures déclarées. Ses passages dans ne nombreuses stations stratégiques l’ont, certainement, nanti d’une fortune honnête et licite.

Mor Dieng : Les «fonds» de la BAD et du FED

Expert comptable de métier, au delà de son passage à la SONATEL, Mor Dieng a aussi travaillé à la Banque africaine de développement (BAD), ou encore au Fonds européen de développement (FED). En 1991, il fait partie de ceux qui participeront au redressement des comptes financiers de l’entreprise en 1991 de la Sonatel.

Me Doudou Ndoye : Le riche notable lébou

D'origine lébou, Doudou Ndoye est né à Dakar. Il peut être considéré comme un notable à Dakar. Défenseur des sans «forces», Me Ndoye a tiré sa richesse, à la barre en défendant la loi. L’argent n’est pas son dada, sinon il serait resté chez les libéraux, s’offrant un poste mielleux, comme tant d’autres. Membre fondateur du Pds, il avait rejoint le Parti socialiste avec lequel, il devint ministre de la justice, sous la présidence d'Abdou Diouf, du 8 avril 1983 au 2 janvier 1986.

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