Khogué, un village de la Commune Rurale de Thiargny dans l’Arrondissement de Barkédji. Très éloigné de sa Sous-préfecture, il est situé à 15 kilomètres au sud de son chef-lieu départemental, Linguère. Rien d’attractif ne s’offre dans ce village aux sobriétés pouvant faire croire que ce village est le plus oublié des pouvoirs politiques et publics. Aucune âme de ce village ne peut taire la précarité dans laquelle vivent les ruraux sans électricité, sans couverture correcte des réseaux de téléphonie, sans route praticable, etc. Seuls le forage et le Collège d’Enseignement Moyen qui squatte les locaux de l’École Élémentaire construits depuis belles lurettes sont la marque d’investissements publics. Celles et ceux de Khogué appellent les nouvelles autorités étatiques à aider au relèvement du niveau de développement de leur localité.
Khogué souhaite avant sa couverture aux différents réseaux téléphoniques. Selon le Directeur de l’École Élémentaire Ibra Dié NDAO, «nous éprouvons toutes les peines du monde pour passer un simple coup de fil. Pour y parvenir, il faut accomplir des actes physiques dignes de la spéléologie telles que monter au château d’eau ou sur les branches des arbres», ironise-t-il non sans avoir déploré les lenteurs dans la circulation correcte de l’information à l’ère du numérique.
Dans la même perspective, le Chef de village El Hadji NDAO regrette le manque d’information probable de l’État sur les conditions d’existence de ses administrés. «Pour téléphoner, je suis obligé de me rendre à Linguère à bord d’une charrette», a-t-il révélé. Il a lancé un cri du cœur en direction de l’État pour non seulement sortir le village de son enclavement “info routier“ mais aussi des ténèbres. Toujours selon lui, le village centenaire de Khogué court toujours derrière son électrification qu’il envie encore à d’autres localités apparemment moins importantes en termes divers. «L’absence d’éclairage public profite aux voleurs. Il ne se passe pas un seul jour sans qu’un vol de bétail n’ait lieu au village», renchérit-il
Les populations de ce village centenaire fondé depuis 1886 veulent l’érection de leur Case de santé en Poste de santé. Et cela pourra couvrir les besoins en matière sanitaire des 5.000 âmes que compte cette localité.
Rappelons que la seule école existante depuis 1964 n’existe que de nom, faute de mur de clôture. Les chiens errants et les animaux font de la cour de l’école leur chemin pour aller au pâturage.
Masse Ndiaye