Le journaliste Maodo Faye exprime son point de vue acerbe à l’égard des initiateurs de la journée sans presse. Selon lui, ce combat n’appartient pas aux journalistes, qui ne font que relayer l’information, mais plutôt aux lobbies dont les intérêts ont été menacés par l’arrivée des nouvelles autorités.

« Soyons honnêtes, il s’agit du combat des lobbies qui tirent les ficelles des groupes de presse. Ces lobbies ont vu leurs intérêts compromis avec l’arrivée des nouvelles autorités. En tant que journaliste et membre de la corporation, je le dis clairement : ce combat n’est pas celui des journalistes, mais des patrons de presse qui se retournent discrètement contre le Gouvernement.

« Quel intérêt aurait le Gouvernement à vous étrangler ? La presse a fait de Sonko le bouc émissaire, le qualifiant de vindicatif. Mais non, Ousmane Sonko n’est pas revanchard. Il applique simplement la loi avec le Gouvernement de Diomaye. Une loi qui a été bafouée sous l’ancien régime, c’est ça le vrai problème.

« Chacun est libre de faire grève ou non. Mais le choix de Walfadjri de ne pas participer à cette grève en dit long. Qui a plus souffert sous les régimes précédents que Walfadjri ? Pourtant, ce groupe sait que ce combat n’est pas le sien, mais celui d’autres, pas des journalistes qui font leur travail d’information.

« Un patron de presse a même avoué qu’il ne peut pas payer ses impôts. Si les patrons de presse ne peuvent rencontrer le Président Diomaye Faye à cause d’un agenda chargé, ils peuvent toujours discuter avec les inspecteurs ou le ministre de la Communication pour faire passer leurs requêtes au chef de l’État.

« Qui a décidé de tuer la presse ? Ni Ousmane Sonko ni le Gouvernement ne vous ont causé de tort. Ce n’est pas la première fois qu’une grève de ce genre est organisée au Sénégal.

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