Le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, a déploré, lundi, les difficultés d’accès aux médicaments qui entraînent la perte en vie humaine de millions d’Africains.

« Il est impensable qu’en 2017, que des Africains meurent parce que tout simplement n’ayant pas accès aux médicaments. Du fait d’abord d’un coût inaccessible et d’une surprotection dans ce milieu qui est hautement dépendant de la recherche », a-t-il déclaré.

Le ministre de l’Industrie et des Mines présidait un atelier régional sur le transfert de technologie et la santé publique en présence du représentant du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Aboubacry Sarr.

Cette rencontre de deux jours est initiée par l’Organisation non gouvernementale YOLSE, spécialisée dans la politique de santé publique et de l’innovation.

Elle réunit des représentants de l’ONU ainsi que des experts des pays membres de l’Organisation Africaine de la Protection Intellectuelle (OAPI).

L’objectif est de promouvoir la création d’un cadre légal propice à l’approvisionnement en médicaments génériques et l’acquisition d’une base technologique nécessaire aux projets de production locale de médicaments

Il est attendu comme résultat, la création d’une « Commission interministérielle (santé, industrie, commerce) dédiée à l’accès aux médicaments et à la promotion de l’innovation pharmaceutique » dans chaque pays membre de l’OAPI.

Selon la Directice executive de l’ONG YOLSE, Safiatou Simporé Dia, près de 400 millions de personnes n’ont pas accès aux services de santé essentiels, relevant qu’une femme enceinte en Afrique subsaharienne à 100 fois plus de risques de mourir en couche qu’en Europe.

Elle ajoute que de tels risques de décès seraient évitables si des mesures appropriées seraient mises en œuvre pour garantir l’accès aux médicaments essentiels.

Le représentant du ministère de la santé, Aboubacry Sarr a invité pour sa part, les pays africains à saisir toutes les opportunités qu’offrent les accords de l’ADPIC (Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce).

« Ces accord donnent la possibilité aux pays les moins avancés de pouvoir produire des médicaments génériques jusqu’en 2033 en l’absence de toute contrainte liée au respect des droits relatifs au brevet », a-t-il expliqué.

Il a également plaidé pour l’installation de zones de production pharmaceutiques concertées en Afrique, en estimant qu’il est temps que l’Afrique ait une indépendance pharmaceutique.

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