Si la Tabaski est une grande fête au Sénégal, elle entraîne aussi des problèmes, notamment au niveau de la gestion des carcasses de moutons. Plus de 500 000 ont été consommés et certains ne respectent pas les règles d’hygiène et de traitement élémentaires en jetant les restes directement dans la rue ou dans les réseaux d’évacuations des eaux usées.

Les spots de prévention de l’Office national de l’assainissement du Sénégal, diffusés sur les antennes télés et radios publiques, ne sont visiblement pas écoutés par tous. Quartier Grand Yoff, les techniciens de l’ONAS, tentent depuis cinq heures de déboucher une canalisation obstruée par des restes de moutons.

Mamadou Dione est directeur de l’exploitation. « C’est un quartier populaire de Dakar où le réseau d’assainissement est très sollicité et l’on voit à l’intérieur des cornes d’animaux. »

Depuis lundi 12 septembre, jour de la Tabaski, Ousmane Diallo et ses ouvriers multiplient les interventions. Malgré la puissance du camion-citerne, la canalisation reste bouchée. « Nous avons des carcasses et des peaux et il est très difficile de déboucher. Il faut beaucoup de temps. Là, nous sommes à Grand Yoff au niveau des parcelles assainies. On a ce genre de situation aussi au niveau de Pikine », explique-t-il.

Les pieds dans l’eau, Moussa Cissé, ancien du quartier est furieux de voir ces déchets de mouton dans les canalisations. « Franchement, tous ces moutons ce n’est pas normal. » Mamadou Dione rappelle que les conséquences sanitaires de ce type de comportements sont graves. « Il y a le déversement des eaux usées dans la ville et vous voyez les enfants qui y jouent, c’est un facteur de propagation de virus et toutes sortes de maladies », dit-il.

Les responsables de l’ONAS rappellent qu’il est interdit de jeter les carcasses de moutons dans les égouts, mais que malheureusement, les sanctions, notamment les amendes, sont trop rarement appliquées.

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