Selon le président de la Commission électorale gambienne, Yahya Jammeh a concédé sa défaite à la présidentielle de jeudi. Le chef de l’État sortant, au pouvoir depuis 22 ans, doit faire une déclaration dans la journée à la télévision d’État.
Il a dirigé la Gambie d’une main de fer pendant 22 ans. Selon la Commission électorale indépendante, Yahya Jammeh a reconnu sa défaite au scrutin présidentiel du jeudi 1er décembre face au candidat d’une coalition d’opposition, Adama Barrow. Une surprise tant l’homme fort de Banjul avait fait de son règne un régime autocratique.
« Il est vraiment exceptionnel que quelqu’un qui a dirigé le pays aussi longtemps ait accepté sa défaite », a déclaré à des journalistes le président de la Commission, Alieu Momar Njieaux, peu avant l’horaire prévu pour l’annonce officielle des résultats à la mi-journée. Yahya Jammeh doit faire une déclaration dans la journée à la télévision d’État pour féliciter son adversaire victorieux.
Selon de premiers résultats annoncés à la télévision par la Commission électorale, Adama Barrow l’emportait sur l’ensemble des circonscriptions de la capitale Banjul, avec 49,67 % des voix, devant Yahya Jammeh à 42,64 % et Mama Kandeh, ex-député du parti au pouvoir et candidat d’une nouvelle formation, à 7,6%.
Quelque 890 000 électeurs, sur près de 2 millions d’habitants de ce pays d’Afrique de l’Ouest enclavé dans le territoire sénégalais hormis sa façade atlantique, étaient appelés aux urnes jeudi, pour départager les trois candidats.
Porté au pouvoir par un coup d’État en 1994, Yahya Jammeh, élu pour la première fois en 1996 puis réélu tous les cinq ans depuis, briguait un cinquième mandat à la tête de la Gambie.
Avec AFP