Le titre de l’étude publiée par l’Institut national des études démographiques (Ined) le mardi 14 résume clairement le propos: dans son travail de recherche « Le niveau d’instruction des immigrés: varié et souvent plus élevé que dans les pays d’origine », l’Ined fait un tour d’horizon des formations des populations immigrées en fonction de leurs origines.

Et il apparaît du détail par origine des personnes nées à l’étranger et vivant en France que certaines catégories ont un niveau moyen de qualification élevé. Et parfois même plus élevé que la population des Français natifs prise dans son ensemble.

En effet, alors que 27% des Français natifs sont aujourd’hui diplômés de l’enseignement supérieur, ce taux grimpe à 37% chez les immigrés roumains. Les immigrés vietnamiens et polonais dépassent également la barre des 30%, et ceux en provenance du Sénégal se tiennent à un niveau équivalent à celui des Français.

De plus, parmi les immigrés issus des seize premiers plus pourvoyeurs d’immigration en France, la plupart sont «  plus instruits que la moitié de la population de leur pays de naissance  ». Une réalité forte pour les ressortissants du Royaume-Uni, du Vietnam et du Sénégal.
Comment expliquer de telles chiffres, et notamment ces écarts parfois relativement importants? L’Ined met en avant plusieurs facteurs expliquant ces résultats positifs: la nature des personnes optant pour l’immigration n’est pas nécessairement représentative de l’ensemble d’une population.   »Quitter son pays pour s’installer dans un autre est une entreprise qui requiert des ressources : économiques, pour pouvoir se payer le voyage et l’installation ; scolaires et culturelles, pour savoir où s’installer, et sociales, c’est-à-dire des personnes qui peuvent apporter un soutien dans cette entreprise de migration »  explique Mathieu Ichou, l’auteur de l’étude.

Et l’Ined rappelle que les populations immigrées conservent une part persistante de gens « très peu diplômés », un euphémisme puisqu’il s’agit tout de même de personne n’ayant même pas fini un cursus primaire. Alors que ce cas de figure représente moins de 1% de la population française, il eest de 19 % chez les immigrés marocains, à 17 % chez les Sénégalais et 15 % chez les Turcs.

Auteur: France soir – Francesoir.fr

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