Présenté comme « le clou de l’année » sur la scène africaine par la presse algérienne, le Forum Africain d’Investissements et d’Affaires (F.A.I.A), placé sous le haut patronage du Président Bouteflika, avait ouvert ses assises à Alger le 03 décembre 2016 ; un Forum destiné à contrer les réussites du Maroc en terre africaine.
Toutefois, dès son ouverture, ce pseudo évènement a tourné au ridicule avec l’empoignade entre le Premier Ministre algérien, Abdelmalek Sellal, et Ali Haddad, Président du Forum algérien des chefs d’Entreprises (F.C.E) qui s’est conclue par le retrait du Premier Ministre algérien devant les quelques représentants africains ébahis devant ce couac monumental.
Ce Forum s’est révélé être un fiasco, restera gravé à jamais dans la mémoire des autorités et des investisseurs africains ; il a vu l’absence remarquée du Président de la Banque de Développement Africain (B.AD) et la présence très nombreuse de journalistes proches du Président du F.C.E.
Le peu de représentants africains a quitté ce raout, dit faussement (F.A.I.A), en ayant en tête la certitude de l’existence d’un gouvernement algérien en total désaccord avec les patrons issus de son sérail ; un climat d’incertitudes honni par les investisseurs étrangers.
Cette foire aux empoignes démontre également l’incapacité de l’Algérie à organiser une rencontre internationale chez elle et qu’elle ne possède aussi aucune stratégie claire pour conquérir les marchés africains ou autres car elle n’a plus les mêmes atouts qu’avant, tels que l’aisance financière issue de la manne pétrolière pétrole et ses échecs en matière de lutte anti-terroriste, le tout combiné à des décennies de mauvaise gestion, archaïque et autocratique, à un déficit chronique de savoir-faire à transférer, de modernité, de compétences ou de produits à exporter, hormis les dattes de l’espèce » Deglet Nour ».
Un Etat en banqueroute, en raison de milliards de dollars dilapidés ou détournés par les dirigeants algériens au lieu de servir à construire le pays et à diversifier ses sources de revenus autres que les hydrocarbures.
Un Etat en banqueroute, en raison de milliards de Dollars dilapidés ou détournés , au lieu de servir à construire le pays et à diversifier ses sources de revenus autres que les hydrocarbures. Une Algérie où le réseau autoroutier et électrique, l’enseignement, le système médical, l’agriculture, le tourisme, la pêche, l’habitat, les loisirs, les infrastructures hôtelières, l’emploi, le désenclavement de nombreux villages et leur connexion à l’eau potable et à l’électricité laissent fortement à à désirer et ce, sans parler des graves manquement aux Droits de l’Homme, aux libertés et à la démocratie ainsi que la persistance d’actes racistes envers les populations Kabyles et M’Zabites privées de leurs droits.
Ce rendez-vous économique qui se voulait grandiose et fut en fait raté ne peut en aucun cas porter ombrage aux victoires diplomatiques du Maroc sur les scènes africaine, régionale et internationale.
L’Algérie en crise ne possède aucune entreprise et banque privée et ne peut donc se frayer un chemin prometteur vers l’avenir et postuler à un quelconque rôle de leader africain.
Ce pays, qui vient de procéder à l’arrestation de 1 400 migrants subsahariens, hommes, femmes et enfants, dans la seule capitale, et retenus dans des conditions désastreuses et indignes, avant d’être transférés aux confins de l’extrême-sud du pays démunis de tout, peut-il prétendre s’ériger en défenseur des Africains ? Permettez-moi d’en douter !
Farid Mnebhi.