L’OBS – Pour un bon déroulement de la campagne agricole 2016/2017, l’Etat va casquer 32 milliards. L’annonce a été faite à l’issue du Conseil interministériel qui s’est tenu hier à l’annexe de la Primature.
La campagne agricole 2016/2017 sera financée à hauteur de 32 milliards Fcfa, dont 2,25 milliards provenant de l’Etat. L’information a été donnée hier par Seydou Gueye, porte-parole du Gouvernement à l’issue d’un Conseil interministériel de plus de 5 tours d’horloge. «Nous avons gagné le pari de la production et l’autosuffisance est en voie d’être gagnée. Nous avons aujourd’hui à relever le défi de la commercialisation et de la transformation pour consolider le rôle de l’agriculture comme premier moteur de la croissance et sa place de première source de création d’emplois», renseigne Seydou Gueye, avec à ses côtés, Aliou Dia de la Convergence pour le renouveau et la citoyenneté (Crc). Pour doper l’agriculture et reconstituer le capital semencier, des investissements conséquents, à travers le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas) et le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar), ont été consentis. Ainsi, pour l’arachide, 50 000 tonnes de semences certifiées et 25000 tonnes de semences écrémées seront mises à la disposition des agriculteurs. Soit un investissement financier de 14 milliards Fcfa. Pour les engrais, au titre de la subvention, le montant alloué est de 14 milliards Fcfa et cela va concerner 94 000 tonnes dans les différentes variétés d’engrais. Pour ce qui est du matériel, 20 000 unités seront distribuées, dont 2000 tracteurs, pour un coût global d’environ 80 milliards Fcfa. Les dettes et factures ont été payées suivant un montant de 32 milliards 466 millions Fcfa et 8 milliards Fcfa sont réservés au programme de sécurisation. Ces politiques s’appuient également sur la structuration et la diversification des filières. Pour la campagne agricole 2016.2017, le Gouvernement table sur des productions de 1 140 000 tonnes pour l’arachide, 1 000 000 de tonnes pour le mil, 887 000 tonnes pour le riz irrigué, pour une superficie de 137 000 hectares, 560 000 tonnes pour le riz fluvial, sur une superficie de 200 000 hectares en plus, 400 000 tonnes pour le maïs et 395 000 tonnes pour l’oignon. «Pour le maïs, notre pays a atteint l’autosuffisance théorique, il reste juste quelques mesures d’accompagnement pour faire de cette autosuffisance théorique une autosuffisance réelle. Une autre agriculture est en train de se construire, qui s’appuie sur 3 points pour amplifier nos performances et garantir la sécurité alimentaire, avec l’autosuffisance en riz et en oignon. En conclusion, il s’agira de doper la productivité, en augmentant la consommation d’engrais à l’hectare et en renforçant la fertilité des sols en vue de dépasser la moyenne mondiale, qui est de 1675 kg par hectare pour le riz, ou de se rapprocher des 4 tonnes à l’hectare, comme en Chine», termine Seydou Gueye.
NDEYE FATOU SECK