En notre qualité de secrétaire général, nous sommes, peut-être, de ceux qui savent taire les secrets. Seulement, il est des circonstances où le silence est coupable. Nous avons retenu de George PICARD ceci : « A certaines périodes critiques, le silence devient même l’antichambre de la compromission et de la collaboration ».
Au sortir des événements du samedi 29 octobre, nous avons été gavés de commentaires mais sevrés d’analyses sereines et cohérentes. Nous ne demandons pas que les gens soient neutres : la neutralité n’est pas de ce monde et le silence lui-même est une opinion. Ce qui dérange, ce sont les gloses ineptes et oiseuses qui, pour l’essentiel, sont l’œuvre de suppôts égarés et malveillants, de mercenaires caustiques recrutés pour mâchurer et médire. En politique, les partis-pris sont permis à condition qu’ils intègrent la tolérance. Tolérance qui ne signifie pas indifférence, tolérance susceptible d’exister dans la contradiction opposée à autrui. Paul LEAUTAUD le dit si bien : « il faut avoir des partis-pris, c’est une force. Cela n’empêche pas de voir parfaitement les autres côtés de la chose dont on parle et de sentir les contradictions qui s’élèvent à côté de l’opinion qu’on exprime.» C’est ce qu’on appelle développer une vision manichéenne consistant à voir les choses en ne portant pas d’œillères exclusives mais en ayant une conception dualiste du positif et du négatif. Les phases finales départementales ont connu une fin malheureuse. Cela n’honore pas la jeunesse du département, même si certains s’en délectent en arguant que la tournure des événements marque la déconfiture d’un homme politique, patron du département (collectivité locales). A ceux qui n’auront pas vu la médaille, ne montrons pas le revers et l’exergue ! En quoi le parrain est-il comptable de ce qui s’est passé ? Mystère et boule de gomme ! Nous avions des engagements vis-à-vis de l’ODCAV, lesquels ont été intégralement respectés. La structure ne nous démentira pas. La mobilisation a été celle du siècle, preuve des énormes capacités et de la prouesse du parrain. On aurait pu montrer tout ce beau décor (en sus des dérapages) au lieu de s’empresser de monter des scènes de violence à la télévision, histoire de brasser des intrigues. Vaines machinations ! Quand vous trouvez au portail des personnes aux réactions préméditées, lorsqu’une équipe est interdite de vestiaires, tout cela ressemble à quoi ? Nous (Secret-Taire Général) avons entendu des personnes dire comment elles ont contribué à l’échec de cette fête de la jeunesse, au motif qu’elles ne veulent pas du parrain. Laissez nous rire… ! Leur égoïsme et leur infatuation trouveront sur leur chemin la volonté divine et la détermination des filles et fils du département épris de justice et entichés de liberté. Laissons mouton brouter, Tabaski viendra… Que ceux qui pensent que le Président Me Amadou KA est dérouté par les événements déchantent. Il y a eu un cheveu dans la soupe, certes, mais la marmite ne s’est pas renversée. Le Président exprime sa satisfaction d’avoir réussi le pari de la mobilisation après s’être acquitté de ses engagements. En homme vertueux, il condamne la violence sous toutes ses formes. Que les saboteurs continuent de saboter ; ils ne sauraient saborder notre navire. Ce dernier a tangué le samedi mais il ne chavirera jamais. C’est une arche, signe de l’alliance et de la protection divine dont le Prophète Noé avait bénéficié. En Dieu nous croyons. De Lui nous implorons secours dans nos éternels combats.
« (…) il faut faire aux méchants la guerre continuelle.
La paix est fort bonne de soi,
J’en conviens ; mais de quoi sert-elle
Avec des ennemis sans foi ? » (La Fontaine, Fables, III, 13)
Moussa NDIAYE
(Secret-Taire Général du conseil départemental de Linguère)