Le Ministre de l’Energie et des Mines a tenu à rassurer les sénégalais sur la question de l’énérgie. Il a profité de sa visite à la cimenterie de Rufisque pour démentir le supposé déficit énérgétique, et parle même d’excédent. Cependant, Aly Ngouille Ndiaye a vite fait de reconnaitre, qu’il y a « plutôt un problème de fourniture de l’électricité dû essentiellement à une vétusté du réseau ».
Après un arrêt de quelques jours, le Ministre de l’Energie et des Mines a repris son bâton de pèlerin pour aller s’enquérir des « problèmes et conditions de travail des services dépendant de son département ». C’est ainsi qu’il a tenu à préciser : « même si la Sococim dépend du Ministère de l’Industrie, de l’Artisanat et du Commerce, les mines qu’elle utilise dépendent de nous ». Il poursuivra pour dire : « la Sococim fait partie des industries sénégalaises qui sont en train de développer un important volet énergétique, avec la culture de la Jatropha et du biocarburant, notamment, avec l’utilisation de la pneumatique comme énergie renouvelable secondaire ». Ainsi, après une visite guidée par le tout nouveau Directeur général Youga Sow et le Pca Boubacar Camara, le Ministre, accompagné de ses principaux collaborateurs, a eu droit à un exposé sur les principales activités de cette première cimenterie de l’Afrique de l’ouest. Des carrières à la production, en passant par le centre culturel de la fondation, rien n’a été négligé par la cimenterie, basée à Rufisque pour « charmer et convaincre le Ministre ». Et c’est tout naturellement, qu’à la fin de la visite, le Ministre, face à la presse, n’a pas hésité à « décerner un satisfecit à la Sococim ». Il a, en outre, noté le travail important « en matière d’autonomisation et de production d’énergie que l’usine est en train de développer ». Répondant à la question d’un journaliste à savoir si des usines comme la Sococim ne pouvaient participer « à la lutte contre le déficit énergétique », le Ministre a voulu couper net en précisant que « le Sénégal est loin d’un déficit énergétique et qu’au moment où nous parlons, nous avons un excédent ». Cependant, le Ministre s’est pressé de déclarer « qu’il y a plutôt problème dans la fourniture et la distribution de l’électricité ». Chaque jour, a-t-il affirmé, « le Sénégal perd 25 % de son énergie, soit 100 mégawhatts non utilisé par notre pays ». Le Ministre de l’Energie a, pour cela, lancé un appel aux industries à s’associer avec les services de l’Etat pour « ensemble, voir comment aider le pays à surmonter sa facture énergétique et à résoudre les délestages ».