Décidément le Sénégal dispose de ressources fort recherchées par les grandes multinationales. De l’extraction de l’or à Kédougou à la découverte de pétrole au large des côtes du Sénégal, nos autorités sauront-ils démontrer un leadership dans la gestion ou l’octroi des contrats d’exploitation ?

Tout le monde se rappelle des contrats de pêches signés avec l’Espagne qui ont fait longtemps pleurer les mareyeurs sénégalais. Pour rappel notre pays avait signé un accord de pêche avec l’Espagne, les navires de pêche espagnoles ramassaient en une journée ce qu’un pêcheur sénégalais serait capable de pêcher en 55 ans. Résultats, les ressources de la mer deviennent de plus en plus rares à l’intérieur du pays.

Cet enseignement doit nécessairement nous servir de leçon, surtout pour les générations futures. On comprend que nous n’avons pas de grosses entreprises permettant d’exploiter à 100% ces ressources, le problème n’est pas là. Il s’agit plutôt de bien étudier les contrats souvent écrits en partie (en petit caractère) par les multinationales et ce, dans le but préserver nos ressources. Les entreprises étrangères paient des taxes et emploient des sénégalais, c’est vrai, mais paient-elles la vraie valeur dans l’exploitation massive de nos ressources? Mr Aziz DG de Teranga Gold Operations a récemment confié dans une interview avec Financialafrik que « plus de 12 millions d’onces d’or ont été découvertes au Sénégal au cours des 10 dernières années et il y a quatre nouvelles mines d’or potentielles qui sont à considérer.» Pourtant on sait très bien Kédougou reste une région pauvre qui n’a pas pu bénéficier des retombées économiques du secteur minier. Cette société canadienne installée à Kédougou s’en tire gros et déclare sa vision officielle « Uniquement l’or et Exclusivement au Sénégal » ajoute Mr Sy.

Au mois de novembre 2014, la société Cairn Energy a annoncé une deuxième découverte de pétrole au large des côtes du Sénégal un mois à peine après avoir annoncé la découverte de pétrole sur le puits FAN-1. Les réserves récupérables de ce puits sont estimées à 150 millions de barils. « Il s’agit d’une découverte pétrolière importante pour Cairn et pour le Sénégal, a déclaré Simon Thomson, directeur général du groupe britannique. Sur la base des estimations préliminaires, il s’agit d’une découverte à potentiel commercial qui ouvre un nouveau bassin sur les rives de l’Atlantique ». C’est une première au Sénégal, donc pas nécessairement assez d’expérience dans la gestion et l’octroi des licences d’exploitation. Espérons qu’une bonne analyse sera faite sans problème pour le démarrage des activités d’exploitation. “En matière d’exploitation pétrolière, il y a les contrats de partage de production et les contrats de concession. Nous avons choisi les contrats de partage de production”. Avec ce genre de contrat, on connaît à peu près les parts de chaque entité (…). Dès lors, il n’y a pas de problème”, a expliqué le président Sall. En tout cas, on ne veut plus revivre les cauchemars dans les licences de pêche avec l’Europe.

Du Mali au Burkina Faso, de la Côte d’ivoire au Sénégal, on voit de plus en plus de grandes multinationales démontrant un intérêt pour les ressources en Afrique de l’ouest. Cependant, nos États doivent peser les pour et les contre des décisions à prendre dans le but de ne pas sacrifier les nouvelles générations.

Makhtar Gueye
SenEcoPlus

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