Une tête bien faite, Alioune Sarr, Professeur en mathématiques, économie et statistiques, l’est assurément. C’est pourquoi, ses dispositions notamment en génie informatique étaient sollicitées. Il dispensait ainsi des cours entre SUP INFO, IMAN, CFPS entre autres établissements privés et publics.
Malheureusement, Alioune Sarr s’adonnait, parallèlement à ses activités de professeur, à une sale besogne en faisant chanter une de ses anciennes étudiantes. Laquelle, bien que résidant au Canada, a fini par craquer et tout raconter à ses parents, qui ont porté plainte contre le Professeur. L’enquête déclenchée par la DIC a fini par démasquer le Pr Sarr, ce qui a débouché sur son inculpation pour chantage et abus sexuels depuis 48 heures.
A l’origine des faits
Dans sa plainte, la maman de l’étudiante expliquera aux limiers les faits en détail. Des explications fournies par la dame, il ressort que sa fille répondant au nom de A. S. a été orientée à la faculté des sciences de gestion de l’UCAD après l’obtention de son bac. Ses parents, qui se soucient de sa réussite lui trouvent un professeur particulier aux fins de lui dispenser des cours en informatique.
Mais, au lieu de se limiter à dispenser des cours, le Pr Sarr se montrera bien particulier en poussant le bouchon plus loin.
« Ma fille est partie poursuivre ses études au Canada, précisément à Montréal où elle vit avec ma grande fille Saly Sall. Mais, elle était stressée juste après son arrivée, bref était devenue méconnaissable » fait savoir la maman de l’étudiante aux enquêteurs de la Dic. Mais, à chaque fois que ses parents lui demandaient ce qui n’allait pas, elle ne répondait pas sinon par des explications cousues de fil blanc. N’empêche, elle était surveillée comme de l’huile sur le feu. Sans qu’elle ne s’en rende compte, ses moindres faits et gestes étaient épiés. Un beau jour, le pot aux roses a été découvert. L’étudiante oublie de fermer sa page Facebook, qui est restée active. Et sa tutrice, vivant avec elle au Canada, parcourt la page et a failli tomber des nues lorsqu’elle découvre des messages injurieux envoyés à leur fille. L’auteur avait comme profil : « Alioune le Che Sarr ». En fait, le Pr Sarr, qui se cachait sous ce profil injuriait la fille et pire la menaçait de publier ses photos d’elle nue, si jamais elle refusait de lui parler.
600 messages et 83 vidéos à l’actif du Prof
Interpellée sur les faits gravissime, l’étudiante passe finalement à table. Effondrée, elle racontera tout à sa tutrice. Son professeur particulier, du reste bien « particulier » , tombé sous son charme, a voulu filer le parfait amour avec elle. Il réussit à embobiner sa jeune et séduisante étudiante avec une alchimie dont lui seul détient le secret.
Des explications de la plaignante, le Professeur réussit à entretenir avec elle une relation sexuelle. Sa libido assouvie, le Professeur la prend en photo dans des positions obscènes.
Muni de ses photos, l’étudiante dira que son Professeur bien particulier ne cessait de la faire chanter. Il proférait, constamment des menaces à son étudiante, du genre qu’il allait divulguer ses photos à caractère pornographique, non sans les remettre à ses parents, si toutefois elle refusait de coucher encore avec lui.
La fille, qui ne savait plus à quel saint se vouer et qui avait peur d’être la risée du monde, se plait aux moindres désirs de Sarr. Ce chantage durera tenez-vous bien…4 ans. Le Pr s’adonnait à ses « cours favoris », c’est à dire des rapports sexuels au gré de ses envies. Mais, comme toute chose a une fin, l’étudiante est envoyée au Canada par ses géniteurs. Remonté pour avoir été privé du coup de son sport culte, le Professeur ouvre le profil suscité sur Facebook et l’abreuve de plus belle de menaces. Il oblige la fille à lui parler, mais aussi de se mettre nue dans toutes les positions. L’étudiante continuera de vivre son cauchemar, pour ne pas dire son supplice et cela impactera négativement sur ses études d’autant qu’elle était traumatisée.
A titre illustratif, les limiers ont pu retracer pas moins de 600 messages envoyés par le professeur, et plus grave : les limiers en analysant son ordinateur, ont constaté que le « Professeur particulier » avait fait un montage comme dans un film, de ses images pornographiques.
Devant les enquêteurs, Sarr reconnaîtra les faits, et aux dernières nouvelles, il sera jugé lundi prochain. Affaire à suivre…