« Par l’engagement, nous pouvons vaincre la pauvreté »

Organisation dédiée aux acteurs de développement, l’association « CAABI » intervient dans l’action sociale : lutte contre la pauvreté, emploi des jeunes, promotion de la micro finance, santé, agriculture, environnement, promotion de la culture. Dans cet entretien, sa présidente Aminata Dia nous livre le motif de son action.

Caabi milite pour le bien être sociale des populations. Comment en êtes vous arrivés là. Qu’est ce qui vous incite à agir ?

Aminata Dia : « En constatant qu’il y’a beaucoup de misère en Afrique, de nombreuses études le prouvent : la pauvreté est davantage aggravée,  le nombre de sans abris et enfants de la rue de plus en plus  accrus, le manque d’éducation et de formation idem, nous nous sommes dit qu’il ne faut pas rester les bras croisés. Qu’il faut en revanche réagir, essayant d’apporter des réponses à ces  questions existentielles. Et c’est à la suite de cette prise de conscience de la précarité de la vie en Afrique  que nous avons initié le mouvement « Caabi ». « Caabi  » qui est une plateforme de réflexion dédiée aux acteurs de développement avec lesquels nous partageons  les mêmes combats ».

Vous intervenez dans l’action sociale. Sur quels leviers comptez-vous vous appuyer pour apporter une plus value à la société?

Aminata Dia : « D’abord pour la lutte contre la  pauvreté.  Nous intervenons  dans le social, par l’accompagnement et l’assistance des couches les plus vulnérables. Nous défendons leur autonomisation.  Ces populations doivent être  dotées d’outils leur permettant de s’émanciper. Elles doivent être éduquées formées et encadrées. Par ailleurs, nous proposons que les politiques d’aides sociales prennent en compte ces aspects.  L’assistance ne doit pas être continuelle et perpétuelle. Au contraire, elle doit tendre vers l’autonomisation. C’est dans ce cadre que nous travaillons avec les femmes lavandière de Dakar plus précisément avec celles  de la médina et d’autres couches qui sont dans ce sillage ».

     «L’emploi des jeunes est pour nous un volets important. Là-dessus  nous faisons la promotion des secteurs porteurs tels que l’agriculture, l’artisanat. Nous encourageons les jeunes à entreprendre. Vu l’importance du taux de chômage il faut forcement aller vers une diversification des sources de création d’emploi. La bureaucratie à elle seule, ne peut résoudre la question. Par le biais de nos réseaux de partenaires, nous intervenons sur l’insertion  et la formation des jeunes par des encadrements et des renforcements de capacités ».

«Sur le plan culturel nous souhaitons qu’il  y’ait  une véritable  industrie culturelle qui puisse prendre en compte toute nos  ressources culturelles et les développées.  Nous travaillons  à avoir un secteur culturel ou chaque acteur pourra développer son activité et y vivre dignement. Avec les différentes chambres de métiers du Sénégal, nous formons les artistes (en manque de moyens et de  formations) sur les outils internet afin qu’ils puissent vulgariser et  vendre leur produits ».

Vous travaillez avec d’autres structures. Concrètement qu’est ce que vous réalisez avec eux ?

Aminata Dia: « Nous ne sommes pas les seuls dans ce combat. Il y’a d’autres structures. Pour plus de cohérence dans nos différentes interventions, nous pensons  qu’il est  bien de travailler en synergie. C’est dans cette perspective que nous cherchons, au cas échéant à fédérer toute les autres  entités ».

Vous avez organisé récemment une manifestation phare. Pouvez-vous revenir sur la motivation et les temps forts de cette journée ?

Aminata Dia : « Effectivement nous venons tout juste d’organiser le premier anniversaire de la plateforme Caabi, c’était le 19 avril 2014. Durant cette journée, nous avons déroulé la première édition du forum PEC (pauvreté, emploi des jeunes, culture) sur le thème comment s’allier pour faire avancer la société ».

« Cette activité nous a permis de regrouper les associations qui travaillent avec Caabi afin de trouver des pistes pour répondre ensemble aux besoins de la population ».

« Des experts sur le domaine à savoir le professeur Djiby Diakhaté, sociologue, Taibou Diatta consultant et oustaz Abdoul Aziz Mbaye animateur ont eu à apporter de pertinentes solutions en termes d’alliance pour l’avancement de la société ».

« Le soir, étant donné que les enfants talibés constituent la cible majeure du volet social de Caabi, nous avons organisé un diner de charité en faveur de ces enfants ».

Vos perspectives ?

Aminata Dia : « D’ici un mois, nous allons organiser avec les associations alliées une journée after work qui sera une occasion pour évaluer le forum PEC et d’en tirer les bonnes pratiques à partager ».

« Nous envisageons aussi, avec les fonds que nous avons récoltés lors du diner de charités, de dérouler la mise en place concrète du projet : Centre d’insertion des enfants de la rue ».

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