Badé SECK Correspondant

ENTRETIEN AVEC… Cheikh Sidy Ndiaye, Sg de la coordination départementale du Ps de Linguère

«Nous tenons à rester dans Bby mais pas à n’importe quel prix»

Cheikh Sidy Ndiaye dénonce la mise à l’écart des Socialistes par l’Apr de Linguère dans le choix des candidats au Haut conseil des collectivités territoriales. Le secrétaire général de la coordination départementale du Parti socialiste de Linguère revient ici sur leur décision de rester dans Benno bokk yaakaar et d’aller aux prochaines Législatives sous la bannière de la coalition.


Pourquoi la coordination départementale a convoqué les militants à Dahra ?
L’objet de la rencontre que nous avons organisée au niveau de la Commission administrative de coordination était de tâter le pouls des militants. Il nous était demandé de répondre à des questions posées lors du bureau politique tenu le 30 juillet dernier. Ces questions avaient trait aux enjeux de la coalition Benno bokk yaakaar en général et notre participation aux prochaines élections législatives en particulier. D’abord, le Parti socialiste doit-il aller seul sous sa propre bannière aux élections législatives, ou en coalition ? Ensuite, la deuxième question demandait si le Ps doit rester dans la coalition ou aller dans une autre coalition. Enfin, les militants devaient répondre, si le parti doit aller dans une coalition différente de Benno Bokk yaakaar, avec qui doit-il aller ?
Voilà les questions que le bureau politique nous avait demandé de poser aux membres de la Ca de la coordination départementale de Linguère. A ces trois questions, les membres de la Ca ont répondu massivement oui à plus de 98% en présence d’un délégué de l’Union régionale de Louga, représentant le parti. Le procès-verbal a été dressé et contresigné par lui. Il a été bien signifié dans ce Pv que sur les 111 membres présents sur les 200 de la Ca de coordination, les 109 ont voté oui pour aller avec Benno bokk yaakaar aux élections législatives de 2017. Donc, il n’y a que deux personnes qui ont émis un avis différent de façon démocratique. Pour le Haut conseil des collectivités territoriales, l’Apr a déjà choisi ses deux candidats.
Est-ce que vous n’êtes pas exclus par votre allié dans le département ?
Oui, ce n’est pas la première fois que nous avons beaucoup de difficultés dans la coalition. Nous avons des différences d’approche. L’Apr ne s’est jamais montrée généreuse à notre égard, malgré tout l’appui que nous lui apportons. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, aux élections locales, dans la commune de Dakar, nous n’étions pas avec eux et nous avions créé une autre coalition. Ce n’est pas de gaieté de cœur. Nous aurions souhaité travailler régulièrement avec Benno mais malheureusement, il n’y a pas de répondant de l’autre côté. La même chose a prévalu avec les investitures pour le Haut conseil. L’Apr a encore fait cavalier seul. Ils ont convoqué leurs militants sans nous informer. Il y a des difficultés réelles mais il fallait choisir. Nous tenons à rester dans Bby mais pas à n’importe quel prix. Je puis vous assurer, cependant, que le Bureau politique et le Secrétariat national sont en train de réfléchir pour apporter des correctifs à cela parce qu’on ne peut pas continuer à travailler comme ça dans Benno bokk yaakaar.
Comment vivez-vous avec les militants de Khalifa Sall au niveau de la coordination départementale ?
C’est un bureau politique ouvert. Il y a eu des partisans de Khalifa mais son nom n’a même pas été prononcé ici parce que le problème qui se pose c’est celui de la candidature à l’élection présidentielle. Nous avons des règles et des procédures, c’est clair pour tout le monde. Quand il y a des élections intermédiaires comme celles du Haut conseil et des Législatives, on ne peut pas se permettre de parler d’élection présidentielle. Lorsque nous aurons fini avec ces échéances, la question de la candidature sera posée. Et tout se passera selon les règles de fonctionnement du parti. C’était le cas pour l’élection du secrétaire général qui s’est faite par un vote à la base, et le choix a été porté sur le camarade Ousmane Tanor Dieng. Il y avait trois candidats dont un membre de notre coordination, Abdoul Bâ en l’occurrence. Son cas a été examiné au niveau du bureau politique. N’ayant pas soumis sa candidature à la coordination-mère, le bureau politique l’avait tout simplement rejetée pour retenir celles de Ousmane Tanor Dieng et de Aïssata Tall Sall. Le parti va conduire ces mêmes procédures et règles à chaque fois qu’il sera en face d’une échéance.
SOURCE LEQUOTIDIEN
bseck@lequotidien.sn

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