Les élections locales en vue ont d’ores et déjà eu un intérêt ineffaçable pour Dahra : le regain d’intérêt des citoyens pour la ville. Presque l’ensemble des fils de la ville, jeunes et moins jeunes, anciens « politiciens » et néophytes, universitaires, ingénieurs, administrateurs, ouvriers et commerçants, tout le monde a répondu à l’appel du devoir : prendre part à la gestion de la Cité. Incontestablement, pour une fois, ce ne sont pas les sinécures supposées liées aux postes de conseillers qui motivent tout ce monde. A l’évidence, c’est le sentiment fort partagé qu’on ne peut plus rester les bras croisés face à ce terroir qui se meurt qui anime la plupart des acteurs. Tant mieux, il était grand temps !

Un beau monde se retrouve donc sur les listes en compétition. Je me permets de citer, parmi ces candidats, sans aucun parti pris, certains que je connais, juste pour l’exemple : le Docteur Bérouba Guissé (universitaire environnementaliste), Alioune Diop (haut cadre du privé), Samba Ndiobène Ka (ingénieur et Directeur national dans l’Administration), Moustapha Ngom (enseignant et militant infatigable de la cause de Dahra)… De prime abord, je regrette personnellement que beaucoup parmi les candidats, qui auraient pu s’entendre pour aller ensemble aux élections, ne l’aient pas fait. Pour le travail immense qui les attend à la Mairie et au Conseil départemental, il aurait été bien mieux pour eux et pour la ville toute entière, d’unir leurs forces. C’est regrettable mais cela peut avoir un autre intérêt : une rivalité intellectuelle saine et productive au plan des idées et des programmes.

L’ensemble des candidats seront donc attendus sur leurs programmes et, surtout, leurs prédispositions à mettre en œuvre ces programmes, s’ils étaient élus. De ce point de vue, il saute à l’œil que, à Dahra, tout reste à faire. Il n’est donc point besoin d’être un génie pour savoir ce qu’il y a lieu de faire : de l’éducation à la santé, de la lutte contre la pauvreté urbaine à la promotion des femmes, des infrastructures à l’environnement, c’est une vaste jachère qui s’offre à tout le monde et dans laquelle, chacun peut construire son programme pour cette campagne, mais surtout s’investir demain, quels que soient les résultats des élections. En effet, le tout, ce n’est pas de déclamer de bonnes intentions liées à son élection probable, mais, de s’engager définitivement, pour l’avenir, à prendre une part active, à quelque station où l’on soit, au développement de la ville et du terroir du Djoloff tout entier.

Demain donc, rien ne devrait plus être comme avant : les vainqueurs seront tenus par leurs engagements et leurs promesses face à leurs propres amis d’enfance, frères, sœurs, parents de la ville. Quant aux perdants (des élections), ils devront rester sur le champ (politique et citoyen tout court), pour jouer le rôle de veille  face à l’action des élus. Mieux, tout le monde doit rester sur le champ du développement qui, lui est inépuisable et sans limite. On n’a pas forcément besoin d’être Maire de la ville pour créer une mutuelle de santé, ouvrir une école de formation professionnelle, donner des livres à une école ou aider un groupe de jeunes à exploiter une ferme.

Les élus devront donc penser à associer tout le monde, dans une forme innovante de gouvernance, à la mobilisation des énergies de tous les natifs et amoureux du terroir, pour son développement. En vérité, c’est à cette nouvelle vision de la gouvernance qu’invite l’acte 3 de la décentralisation. Rendez-vous donc à tous le 1er juillet pour ouvrir une nouvelle ère à Dahra : le temps des citoyens et du développement.

Diéry BA, Ingénieur du Développement Rural
Citoyen de Dahra Djoloff

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here