Rien que 40 % de réussite au Baccalauréat-2012. Les lycées sénégalais produisent plus de chômeurs que de diplômés. Trois (3) lycéens sur cinq (5) quittent l’école sans le Bac. Du CI (cours d’initiation) à la Terminale, ils ont fini de consommer un minimum de treize (13) budgets de l’éducation nationale : Un véritable gâchis ! L’État sénégalais doit trouver le moyen de valoriser ses investissements dans le secteur stratégique de l’éducation et de la formation.

Terrorisme syndical :

SAEMSS-CUSEMS 100 % IRRESPONSABLE !

20 « Plans d’action », sans le moindre succès, illustrent incontestablement que le « terrorisme » du SAEMSS-CUSEMS est une stratégie syndicale inopérante. Le contexte politique électoral de 2012 faisait qu’aucun engagement financier, allant dans le sens de la résolution de la crise scolaire, n’était sérieusement envisageable avant les élections législatives du mois de Juillet. Les enseignants qui le savaient ont volontairement sacrifié les élèves, en partie pour des « revendications de conquête ». La violation du droit fondamental à l’éducation, opposable à l’État sénégalais défaillant et aux syndicats d’enseignants extrémistes, est manifeste.

Violation du droit au logement :

L’ÉTAT 100 % IRRESPONSABLE !

L’État sénégalais viole purement et simplement le droit au logement des enseignants. En effet, les 60 000 F/mois ne permettent, ni de louer le moindre F3 dans les 45 chefs-lieux de département, encore moins d’accéder à la location-vente, dont les coûts sont nettement au-dessus. Toute « indemnité représentative de logement » (au sens propre) devrait largement y suffire pour servir et valoir ce que de droit. L’incontestable, droit au logement tire son fondement juridique du statut de l’enseignant, qui effectue près de 60 % de ses activités professionnelles à domicile (Recherche-documentaire, Planification-préparation et Suivi-évaluation). Le gouvernement du Premier ministre Abdoul MBAYE a l’obligation de rétablir impérativement les enseignants dans leur droit et corriger les déséquilibres introduits entre les différents corps de l’administration sénégalaise par le régime précédent. Voilà le moyen le plus durable pour venir à bout de la radicalisation du SAEMSS-CUSEMS. L’État sénégalais doit honorer sa signature et respecter scrupuleusement ses engagements nationaux et internationaux.

Pour terminer, soulignons la succession vertigineuse des responsables à la tête des départements de l’éducation et de la formation qui ne laisse guère le temps aux initiatives de prospérer. Les services centraux et les services déconcentrés ont besoin de vision à long terme, déclinée en étude prospective, en loi d’orientation, en politique sectorielle, en programmes, en approche pédagogique par les compétences, en suivi-évaluation et enfin réformes courageuses. Il est absolument révoltant d’étudier pendant treize (13) années, de consommer autant de budgets de l’éducation, pour se retrouver bachelier non orienté, ou pire encore, chômeur sans diplôme et sans qualification professionnelle. Rien ne saurait justifier les 60 % d’échecs enregistrés depuis plus d’une décennie. Une réforme profonde du Baccalauréat sénégalais est dès lors envisageable (planification et organisation logistique décentralisées dans les IA, critères et mode d’évaluation plus pertinents, paiement des indemnités de déplacement sur zone avant la proclamation des résultats définitifs, multiplication des séries spécifiques comme L1 et S1 avec plus de 80 % et respectivement 60 % de réussite). Un devoir de vacance pour les Honorables Ministres de l’Enseignement supérieur, de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle et technique ! 40% du Budget, 60% d’Échec et 100% d’Irresponsabilité ? Parfaitement ! État hors la loi et anarchosyndicalistes méritent le martinet.

M. Momar Idrissa NDIAYE, Professeur LETFP/Thiès

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