2186 élèves sont entassés dans 25 classes physiques seulement pour près d’une quarantaine de classes pédagogiques.

A l’image d’autres écoles du Sénégal, le premier établissement du genre de Linguère traverse une période sombre de son existence. Des difficultés qui se traduisent par des classes aux effectifs pléthoriques, un manque criard de professeurs et de classes physiques. Erigé en Lycée en même temps que la création des Inspections d’Académie en 1993, cet établissement public ne cesse de croître mais tout en ne pouvant plus satisfaire la forte demande au domaine territorial polarisé. Implanté dans la commune-chef lieu de Département depuis lors, le Lycée Alboury Ndiaye a un statut hybride: il accueille à la fois les Enseignements Moyen (de la 6ème à la 3ème) et Secondaire (de la 2nde à la Terminale). Il fonctionne avec 25 classes physiques et 37 classes pédagogiques. Ce manque criard d’infrastructures pédagogiques, explique le fait que les potaches ne soient confinés que dans les 25 salles de classe. Le Secrétaire Général de la Sous-section départementale du  SAEMS-CUSEMS, Mar Lo, a invité les autorités Académiques et Administratives à décongestionner le lycée. ’’Nous tous, nous ignorons qu’une classe qui dépasse 45 élèves, devient pléthorique. Aujourd’hui à Linguère, on se retrouve avec  75 à 80 élèves dans une classe d’examen‘’, s’inquiète-t-il. Le syndicaliste ajoute que  ’’l’école publique ne peut pas accueillir toute la jeunesse. Il faut que cette politique sélective qui faisait la fierté de l’enseignement public soit toujours de rigueur. Et aujourd’hui, malheureusement la politique des taux mis en avant par l’Etat du Sénégal milite en défaveur de cette sélection mais aussi  de cette qualité. C’est un des facteurs  explicatifs du  délitement du système éducatif sénégalais. “ Imaginez-vous, quel que soit le niveau de l’élève, les instructions sont fermes: “Moyen-Secondaire il y a un taux d’exclusion de 8% et un taux de redoublement de 10%“. Selon le syndicaliste, face à cette politique de taux, il n’y a pas de politique d’infrastructures conséquentes, il en résulte alors les effectifs pléthoriques. Le maintien de la qualité mais aussi pour l’efficience des enseignements apprentissages recommandent des politiques éducatives cohérentes. Ce qui n’existe nulle part ailleurs, à Linguère des PCEM (des Professeurs de Collège d'Enseignement Moyen), que la loi n’autorise pas à enseigner au delà de la classe de troisième, tiennent des classes de terminale. Ce qui fait qu’aujourd'hui les résultats que les gens ont le droit d'attendre tardent à répondre. Nous interpelons la classe politique, la population de Linguère et l’élite administrative pour qu’ils posent les actes en vue de la création d’un second lycée.
 

Masse Ndiaye, Correspondant permanent

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