Une liberté provisoire ou un contrôle judiciaire pour Karim Wade ne serait pas dans l’ordre de l’impossible, selon des sources judiciaires généralement bien informées. L’hypothèse serait étudiée, nous souffle-on, bien que rien ne soit pour le moment retenu. Karim ne serait plus, dans ce cas de figure, gardé en prison, mais se rendrait tous les jours au procès, avec les garanties sécuritaires nécessaires.

En tout cas, parmi les arguments qui militent en faveur de cette hypothèse, les lenteurs enregistrées dans la tenue du procès du fait du caractère volumineux du dossier à éplucher. Ce qui allonge sans doute les délais et donne du grain à moudre à ceux qui estiment, comme certaines organisations de défense de Droits de l’homme, que la présomption d’innocence n’est pas assez prise en compte dans ce dossier qui, à lui seul, fait l’actualité judiciaire. Le temps de la Justice n’étant pas le temps du politique, au rythme où vont les choses, l’on est encore bien loin de l’épilogue d’une affaire qui prend, avec les sorties répétées de Me Wade, des contours de plus en plus tendus. Si cette tendance dans la conduite du dossier se confirme, le nouveau Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Cheikh Tidiane Mara, qui avait remplacé le 11 novembre dernier Alioune Ndao dans des conditions rocambolesques, va devoir jouer un rôle central dans une telle tournure.

Avec le journal l’enquete

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