La signature d’accords de libre-échange ne relève pas de la compétence des municipalités, aussi est-il impossible que notre Montréal en conclut un avec sa petite sœur sénégalaise fondée par Gondiel Ka, un Sénégalais ayant voulu rendre hommage à sa ville d’adoption. Deux villes peuvent toutefois bâtir autrement des ponts entre elles. Montréal, par exemple, a signé plusieurs accords de coopération avec Dakar, la capitale du Sénégal, en 2015.
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En chiffres: 8 000

La communauté sénégalaise de Montréal comptait environ 8000 membres en 2013, selon des informations émanant de l’Ambassade du Sénégal. «Elle est majoritairement francophone, très éduquée et bien intégrée à la vie montréalaise», a souligné à Métro François Goneau, relationniste de la Ville de Montréal.
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Le maire de Montréal au Québec, Denis Coderre, a rendu visite à son homologue dakarois, Khalifa Ababacar Sall, en octobre 2015. Les deux élus ont signé une «entente d’amitié» qui prévoit un renforcement de la coopération en matière environnementale et culturelle, entre autres.

Les deux villes siègent également aux mêmes tables de discussion à travers de nombreux forums, notamment l’Observatoire des maires sur le vivre-ensemble, fondé à Montréal en juin dernier pour contrer la radicalisation, l’Association internationale des maires francophones et MÉTROPOLIS, qui représente 137 métropoles réparties dans le monde et que le maire de Montréal préside depuis mars.

L’arrondissement Villeray-Parc-Extension-St-Michel collabore également avec le quartier dakarois de Médina, situé à la pointe occidentale de l’Afrique continentale, pour promouvoir l’importance des femmes en politique municipale et «favoriser leur accession aux postes décisionnels», comme l’indique M. Goneau.
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Montréal, Sénégal

Le village de Montréal, au Sénégal, a été fondé en 2012 par Gondiel Ka, un amoureux de la métropole québécoise qu’il a voulue honorer en l’enracinant dans sa terre natale. Le village, encore naissant, demeure largement agricole, mais des drapeaux du Canadien de Montréal trônent déjà ici et là parmi les maisons.

Une soixantaine d’habitants y vivent à l’heure actuelle, cultivant manioc et haricots et élevant un cheptel comprenant chèvres, boeufs et vaches laitières. M. Ka caresse de grandes ambitions pour le village qu’il a créé. Situé à 300 km de la capitale, il croit que Montréal pourrait attirer des touristes désirant connaître le Sénégal rural. De «petites huttes tout à fait romantiques» y sont en chantier pour accueillir le visiteur. Tout comme le centre de santé Christine-Sasseville, dont le nom porte la mémoire de l’épouse et mère des enfants de M. Ka, décédée à la suite d’une erreur médicale ici, à Montréal, au Québec.

M. Ka croit que la petite soeur sénégalaise de la métropole québécoise peut faire rayonner le nom de la ville en Afrique. Son initiative saura sans doute surprendre les Montréalais qui s’y rendront: ceux-ci pourront franchir l’arche posée à l’entrée du village, lire «Bienvenu à Montréal», et se sentir, aux confins de l’Afrique de l’Ouest, un peu comme à la maison.

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Sébastien Tanguay
Journaliste-Pupitreur
journalmetro.com

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