Mame Abdoulaye Mbengue est né en 1881 à Nody (Département de Linguère, Arrondissement Yang-Yang). Il est le fils de Serigne Gory Mbengue et de Coumba Ndiémé Niang.

Dans son itinéraire, on peut retenir que le souci constant de El hadji Abdoulaye Mbengue a toujours été l’acquisition de la connaissance, et toutes les catégories de connaissances. C’est pourquoi il a parcouru les quatre coins du pays :  son voyage le conduit en Mauritanie pour apprendre auprès d’érudits  spécialistes des différents types de connaissances ésotériques  d’après son petit fils El Hadji Cheikh Mbengue ; coordonnateur des activités liées à l’organisation du gamou de Mboula.

Selon El Hadji Cheikh Mbengue, Mame El Hadji Abdoulaye Mbengue a débuté l’apprentissage du coran  chez l’érudit Baba Fama Diaw de Mbeuleukhé.

Ensuite à Thialéne chez Serigne Mor Galaye Diaw (aveugle pendant 30 ans mais continue à enseigner) auprès de qui, il a appris le Fikh. Puis à Charif (prés de Gandiol) où il a appris le Tassawouf.  Il partit à Saint-Louis prés du marabout Serigne Mbaye où pour apprendre le Nahwou.

C’est après avoir  acquis de nombreuses connaissances dans différents domaines qu’il est allé à Tivaouane pour se parfaire et chercher un Guide Spirituel  auprès de Cheikh Al Adji Malick Sy où il est resté 13 ans d’après El Hadji Cheikh Mbengue. Pendant son séjour auprès de cet Homme de Dieu il a pu parfaire sa formation ésotérique mais surtout recevoir les secrets du wird tidjane. Mais Mame Maodo en avait fait un de ses plus proches hommes de confiance et confidents. La preuve est administrée par les nombreuses missions mystiques que lui confiait le Cheikh, les retraites spirituelles ou « xeulwa » qu’il faisait pour le Cheikh, à en croire EL Hadji Cheikh Mbengue.

C’est après lui avoir inculqué les secrets du Coran et du Wird Tidiane que Cheikh Al Adji Malick Sy l’a ensuite recommandé d’aller au Djolof pour y être un de ses représentants (Khalif).

Ensuite Mame El Hadji Abdoulaye Mbengue  s’installa dans un premier temps à Nody, qui était à cheval entre le Walo et le Djolof. Ce qui explique ses nombreux talibés du Walo. Mais c’est son grand frère El hadji  Birane Ndjémé qui lui a demandé d’être plus au cœur du Djolof pour mieux prêcher et faire bénéficier de ses connaissances aux gens. C’est ce qui a justifié son implantation à Mboula dans le Djoloff.
Comblé par son érudition et son comportement exemplaire Mame Maodo Malick Sy (RTA) lui a donné cette assurance  en le libérant pour aller vulgariser l’appel islamique au Djolof :« euleuk louma amm souma ko manoul bok ak yaw soxla woumako ».

Mame Maodo lui a en outre fait cette  forte recommandation : « Arrivée au Djolof adonne toi à  la prière et au  commerce  comme activités et non à l’agriculture »  

Parmi les Moukhada,s de Mame El Hadji Abdouye Mbengue, nous notons Atmane Fall à Gankett Guent ;
Massamba Diagne du village de Alségou ;
Ousmane Fall de Ganket Balla ;
Ibrahima Fall de Sara Lama ;
Tafsir Makhoudia Ndiaye de Mélakh

Le gamou de Mboula célébré chaque année est à sa 93e édition en 2013. Il lui a été prescrit sur Ndiguel  en 1919 par Cheikh Al Adji Malick Sy(RTA).

A son rappel à Dieu en 1958, c’est son fils ainé EL Hadji  Cheikhou Mbengue qui est devenu son premier khalife et qui a continué son œuvre avec les talibés jusqu’en 1999. Se sont succédés au  Khalifat :  El Hadji  Baba Mbengue, El Hadji Bassirou Mbengue, El Hadji Amadou Diarra Mbengue et El Hadji Mansour Mbengue.

Depuis Février 2012, El hadji Talla Mbengue est le khalife de Cheikh Adji Abdoulaye Mbengue. Et c’est sous sa direction  que  la 93e édition du Gamou sera célébrée  cette année le 16 Février 2013 à Mboula.
 

Salla Ndiaye, Correspondant permanent

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