Les agents de Santé Publique de Widou Thiéngoli sont confrontés à de sérieux problèmes pour faire face aux maladies qui sévissent dans la localité. Pour évacuer leurs malades, ils font recours aux taxis-brousse communément appelés ici dans le dialecte Pulaar « Woppu Yah », des voitures pas du tout confortables pour les malades en évacuation. La nuit, ils utilisent les lampes torche pour accomplir dignement leur tâche. Une situation difficile que décrie avec la dernière énergie, l’infirmière chef de poste, Amy Faye.

Situé dans la communauté rurale de Téssekeré, à 90km de Linguere,le village de Widou Thiengoli est confronté à de sérieux problèmes de santé publique. Ce village très enclavé avec ses pistes qui s’allongent à l’infini, obsède les professionnels du transport en commun. L’on comprend dès lors le souci cauchemardesque qui hante le sommeil des collègues du Docteur Cheikh Tidiane THIAM, Médecin-Chef du District Sanitaire de Linguère. On ne peut plus explicite et soucieux que cette brave dame Ami FAYE qui pense que ’’les évacuations nous posent énormément de problèmes en raison de l’impraticabilité des pistes à toutes saison désormais. Aussi, poursuit-elle, «nous évacuons difficilement à notre district de référence, Dahra, qui est à 90km d’ici ».
Au sujet de la cogestion des maladies endémiques de la localité, elle a souligné les problèmes difficiles pour les éradiquer. ’’Les maladies les plus fréquentes sont les dermatoses, les coups et blessures parfois, les infections respiratoires et les diarrhées dues à la mauvaise qualité de l’eau.’’ dit-elle.
Notre interlocutrice n’a pas manqué de décrier les indigences logistiques de la localité, obstacle principal pour l’évacuation urgente des malades quasiment condamnés. ’’On les évacue en transport public, c'est-à-dire les fameux « Wopu yah » non couverts, sans la moindre protection du patient-passager, donc dans des conditions très difficiles.’’ lance-t-elle.
Elle se rappelle d’un cas triste qui est toujours gravé dans sa mémoire. «Le cas qui m’a le plus marqué, c’est un enfant qui souffrait de  diarrhée. Avant son évacuation, l’enfant a rendu l’âme suite à des pertes énormes d’eau.Si nous avions une ambulance, il aurait pu être sauvé peut être » explique-t-elle.
Ces dignes ruraux qui ont toujours croupi dans la misère la plus manifeste, sont aussi exposés à la pauvreté consécutive à l’enclavement de cette contrée,au manque criard d’eau et de pâturage. Les autorités politiques doivent mettre la main dans la pâte afin de venir en aide aux populations nécessiteuses de Widou Thiéngoli.

 

Djoloffactuma

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