La fête de la Tabaski 2014 est partie pour être difficilement passée chez les populations du département de Linguère zone par essence éleveur. En cause, la rareté et la cherté des prix des moutons sont passées par là.En tout cas,à moins ce de deux mois de l’Aid el Kébir inquiétude et psychose gagnent davantage les djoloff djoloff qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Notre promenade à travers les foirails de la localité explique bien cette situation.

Nous sommes à Dahra Djoloff qui abrite le jour du dimanche son marché hebdomadaire devenu international car certains commerçants, vendeurs ou acheteurs de moutons  des pays de la sous région d’habitude venaient le dimanche dans la localité.

Selon Sabakhaw Ka président de la coopérative régionale des éleveurs de Louga la situation est très difficile,les moutons se font rare et les prix sont trop élevés, A l’en croire un petit mouton se vend entre 45000 à 60000f à travers les « loumas »de la place.Il poursuit en déplorant entre autres difficultés le manque d'éclairage dans les points de vente. la vente des espaces pour les petits ruminants,la cherté de l’eau dans les points de vente des mouton. D’après toujours lui, l’Etat avait certes récemment subventionné 250 tonnes d’aliments de bétail aux éleveurs du milieu, mais si les éleveurs en auront d’autres tonnes d’aliments ce sera encore mieux dira.

Malgré les pluies ont repris mais l’aliment de bétail continue à être rare dans le zone où le bétail vit toujours en difficulté faute de quoi nourrir.

Selon un opérateur de moutons en l’occurrence Thierno Mbengue trouvé sur place depuis 1992 chaque Tabaski il a  eu à faire l’opération Tabaski en achetant des moutons puis les revendre avant le jour J mais il s’inquiète en disant qu’il n’a jamais vu ni rencontré une telle situation.Les moutons sont rares ,n’ont pas de poids car touché par une faim incommensurable, les moutons sont encore chers a-t-il ajouté.

Face à cette situation à l’unanimité  les populations du département de Linguère pariculièrement les éleveurs demandent à l’Etat du Sénégal à ouvrir les frontières (Mali,Mauritanie,Guinée,Gambie…) pour un grand nombre de moutons dans le pays,subventionner des aliments de bétail en qualité et en quantité suffisante garantir la sécurité avant pendant et après la Tabaski dans tous les points de vente.

En attendant alors que moins de deux mois nous séparent de la Tabaski, difficile de se procurer d’un mouton dans les foirails du milieu car l’argent se fait rare et que le mouton coûte cher.D’où l’interrogation qui anime bon nombres de personnes rencontrées dans la localité s’agit de va-t-on vers une Tabaski sans moutons dans certains ménages ?L’avenir nous édifiera.

Salla Ndiaye Linguère.

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