1)-Qui est Talibouya ?

  Je sui né il y a une quarantaine d’années à Tally (Communauté rurale de Ouarkhokh) et depuis l’âge de 2 ans je vis avec parents à  Linguère où j’ai subi ma formation de base (franco-arabe, élémentaire et secondaire). Après  le baccalauréat obtenu en 1992 au Lycée Seydina Limamou Laye de Dakar, je me suis inscrit à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis d’où je suis sorti titulaire d’une Maîtrise de Langues Etrangères Appliquées et d’une Licence de Science Politique. Et je termine bientôt un Master II en Relation Internationales et un Master II en Traduction.

Et là, après avoir travaillé pendant plus de dix ans dans le privé (missions diplomatiques, cabinets de communication et marketing, etc.), Monsieur le Ministre Aly Ngouille NDIAYE m’avait d’abord fait l’honneur de me nommer Agent administratif au Secrétariat général du ministère de l’Energie et des Mines avant de décider récemment de  me confier le poste d’Attaché de Cabinet. J’en profite pour l’en remercier encore une fois de sa confiance sachant que je mesure l’ampleur de cette responsabilité.

2)-Qu’est-ce qui vous a motivé à faire de la politique ?

En fait, je vis avec les populations le retard économique dans lequel se trouve le Djolof dont les principales préoccupations n’ont pas été suffisamment prises en charge par les différentes élites politiques. Ainsi, les potentialités économiques du terroir n’ont pas été valorisées, par exemple, Linguère qui est presque le plus vaste département du Sénégal n’est traversé que par une seule route goudronnée, c’est la Nationale 3, aucune piste de production ne relie les centres urbains avec les villages qui les ceinturent de part et d’autre. Les jeunes et surtout les femmes sont très motivés pour travailler mais il n’y avait pas d’appui en termes de projets viables  permettant de réduire le chômage des jeunes, renforcer l’autonomisation des femmes et donc lutter contre la pauvreté. A côté de cela, il y a beaucoup de villages qui sont confrontés à un manque d’eau potable, à des difficultés d’accès aux soins de santé, d’accès à l’électricité, etc. Bref, on ne peut pas partager ce vécu quotidien avec les gens, croiser les bras et ne rien tenter, c’aurait été irresponsable. C’est donc ma sensibilité par rapport à cette situation qui a déterminé mon engagement politique plus affirmé ces dernières années en prenant aussi en considération le contexte lourd dans lequel le Sénégal était plongé du fait des dérives du régime libéral.

3) Beaucoup de jeunes pensent aujourd’hui que la politique est la seule porte de réussite. Qu’en dites-vous ?

Non, ils se trompent puisqu’il est plus reposant de trouver une modeste source de revenus quelque part, parvenir à assurer sa dépense quotidienne et rester insensible aux problèmes que vivent les autres autour de soi, qu’ils soient des parents proches ou des voisins, etc. Bien sûr, la manière dont la politique a été menée jusqu’ici a parfois donné l’illusion qu’elle a pour finalité la réussite personnelle alors que sa vocation c’est  de contribuer à l’épanouissement économique et social de la communauté. L’engagement politique doit être motivé par un don de soi qui est sous-tendu par une certaine culture de participation citoyenne aux processus de prise de décisions et de leur mise en œuvre dans l’intérêt exclusif des populations. La politique n’est pas la voie de la facilité puisqu’il s’agit d’être au service des autres, elle requiert beaucoup de motivation, de persévérance et de sacrifices.     

4) Pourquoi portez-vous votre  confiance sur Aly Ngouille Ndiaye ?
Aly Ngouille NDIAYE c’est d’abord un acteur du développement à la base dont les actions sont connues de tous dans le Djoloff depuis plus d’une dizaine d’années.

Je commence par deux exemples que les gens oublient souvent d’évoquer, il s’agit de la radio communautaire Djolof FM et de la Djolof mutuelle d’épargne et de crédit (DJOMEC) lancées respectivement en 2005 et 1999 et qui devraient d’ailleurs attirer l’attention des chercheurs sociologues et économistes vu leur impact sur les comportements économiques et sociaux des populations du département.

La radio a contribué à sensibiliser les populations dans le domaine de la santé communautaire,  de l’environnement, de l’éducation en plus des informations relayées en temps réel sur les questions qui concernent la marche de la Nation. Jusqu’à présent, on ne captait aucune des grandes radios privées à Linguère à moins qu’on utilise l’internet. Donc, la radio informe les populations qui se forgent une opinion et se construisent une culture politique et citoyenne. La DJOMEC quant à elle, a trouvé dans le département de Linguère un désert bancaire et grâce elle, ses milliers d’adhérents salariés ou non qu’ils soient paysans, éleveurs, commerçants et ouvriers parviennent à financer leurs projets dans des conditions souples. Surtout, la DJOMEC a instauré au Djolof une culture de l’épargne notamment auprès des éleveurs qui parviennent maintenant à mieux valoriser les revenus tirés de la vente de leurs cheptels et planifier ainsi leurs dépenses.

Ensuite, grâce à l’appui financier d’Aly Ngouille NDIAYE, les femmes de Linguère, de Dahra et de plusieurs villages du département se sont organisées en groupements pour exploiter une activité génératrice de revenus de leur choix.  Par exemple, à Linguère, des femmes exploitent une unité de transformation de produits céréaliers, d’autres ont mis en place une unité de production de jus naturel en plus d’une unité de production de savon. Ainsi, pas moins de 43 groupements féminins de ce genre sont formés dans la commune de Linguère, une vingtaine de groupements dans les villages alentour de Linguère où près de 38 groupements sont en instance de formation. Il y a au total plus de 21 millions de FCFA qui circulent parmi ces groupements dont les activités génératrices de revenus contribuent de façon effective à la lutte contre la pauvreté (promotion de l’auto-emploi, autonomisation et renforcement des capacités des femmes, valorisation des produits locaux, préservation de l’environnement, etc.). En plus, Aly Ngouille NDIAYE s’est distingué par ses actions caritatives au bénéfice des Jolofnabé sans distinction aucune sous forme de prise en charge médicale, bourses et appui au logement pour des étudiants, construction de mosquées ou salles de classe, soutien financier à des ASC du département, appui à la formation professionnelle des jeunes, réparation de forages en panne, etc.

Voilà ce sur quoi repose ma confiance à l’égard du Ministre Aly Ngouille NDIAYE. Quelqu’un qui fait des actions pareilles depuis des années avant même de s’engager en politique mérite qu’on mobilise toutes les énergies et toutes les valeurs intellectuelles autour de son action. Tous les jeunes cadres du Djolof préoccupés par le développement de leur terroir ont l’opportunité d’apporter leur contribution à la réalisation de l’ambitieux programme de développement à la base que le ministre Aly Ngouille NDIAYE entend réaliser au bénéfice des populations.

5) Faisons le bilan à mi-parcours du président Macky Sall ; a –t-il répondu aux attentes des sénégalais ?

C’est trop tôt de parler de bilan déjà mais je préfère m’attarder sur  certaines réalisations du Président Macky SALL notamment celles qui ont une forte empreinte sociale puisque visant à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens et donc à lutter contre la pauvreté. On se rappelle que les premières mesures du gouvernement portaient sur la baisse des prix des denrées de première nécessité combinées avec la réduction de l’impôt sur le revenu qui aura permis à chaque salarié de gagner environ  15 000 FCFA par mois en termes de pouvoir d’achat. Ensuite, les Bourses de sécurité familiales (BF) et la Couverture maladie universelle (CMU) sont des programmes révolutionnaires dans la manière d’appréhender la protection sociale en faveur des couches vulnérables et donc encourager un épanouissement économique et social équilibré des populations. Par exemple, au moins 50 mille familles vulnérables bénéficient déjà de cette bourse,  une indemnité de 10 millions FCFA et un logement sont octroyés aux militaires invalides et victimes de guerre, la même indemnité de 10 millions FCFA est aussi versée aux familles des militaires décédés sur le théâtre d'opérations.

Le gouvernement a également pris des mesures considérables en faveur du monde paysan comme le prix de l’arachide qui passe de 135 FCFA à 200 FCFA, la subvention du prix de l’engrais, des semences, des dépenses de soudure, etc.
Bien sûr, le Sénégal était dans une situation tellement désastreuse que certains citoyens pensent que le gouvernement devrait mieux faire et plus vite. Le Président Macky SALL l’a bien compris et c’est pourquoi il a instruit son gouvernement à accéléré la cadence des réformes.

6) Les ténors apéristes ne boxent pas sur le même ring  à Linguère. Cela ne va-t-il pas fragiliser vos chances lors des élections locales qui pointent à l’horizon ?
Je ne pense pas que ces divergences auxquelles vous faites allusion soient très sérieuses puisque, comme tout parti en phase de massification, l’APR voit émerger en son sein des responsables ayant chacun sa propre culture politique, sa vision et ses ambitions. L’essentiel est que chacun de ses responsables est en train de travailler afin d’élargir les bases du parti et de les consolider dans la perspective des élections locales avec un objectif commun, c’est celui de remporter la majorité dans les collectivités locales. Et à ce niveau, l’essentiel des cadres et responsables de l’APR travaillent en parfaite synergie avec le Ministre de l’Industrie et des Mines Aly Ngouille NDIAYE pour parvenir à cet objectif. Par exemple, lors du récent meeting de l’APR tenu le 09 novembre dernier à Ouarkhokh, des responsables éminents du parti de différentes localités du département sont venus accompagner Monsieur le Ministre, notamment le doyen Sidèle SOW, les délégations des Honorables députés Mbengué LAM et Adama SOW (retenu par les travaux de commissions à l’Assemblée nationale), Laba Gala SOW de Barkédji accompagné d’une forte délégation, Aboubakry SOW de Boulal et sa délégation, une importante délégation envoyée par Me Amadou KA de Dahra, en plus de plusieurs autres cadres APR venus d’autres localités . Et cette dynamique unitaire autour de la personne du Ministre Aly Ngouille NDIAYE est toujours manifeste à chaque fois qu’il préside une manifestation politique dans le département.

Maintenant, les petites batailles de positionnement ne manquent pas en démocratie, mais le plus important c’est de pouvoir vendre les cartes du parti et être capable de mobiliser les militants afin qu’ils votent massivement pour l’APR lors des élections locales. Alors, chaque soi-disant ténor sera conscient de ce qu’il représente réellement et personne ne se fera plus d’illusions inutiles.

Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère

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