Les cas de viol deviennent de plus en plus fréquents dans le Djolof, plus particulièrement dans les deux communes, Linguère et Dahra. Une situation chaotique qui fait trembler les parents du Djolof. Il ne se passe un mois sans qu’on enregistre un cas de viol dans le département de Linguère.
Selon la para juriste, Ndatté Ndiaye Sarr, « les cas de viol sont maintenant fréquents dans le département de Lingère et la plupart des victimes sont des handicapées ». « La cause de ces viols, en général, c’est la négligence des parents, la pauvreté et la précocité des filles et des fillettes. Récemment, un boucher a osé violer une fille handicapée, incapable même de faire ses besoins sans l’appui de sa mère. C’est inhumain, un acte qui n’est pas du tout sérieux », se désole madame Sarr.
Il s’agit, selon elle, d’une fuite de responsabilités de certains parents qui préfèrent taire ces choses. « En général, les parents font le système du « neup neupal ». Ils ne veulent pas dénoncer les auteurs de ces viols. Ils préfèrent se taire et régler cela à l’amiable alors que c’est un crime. Cela peut rapporter des conséquences néfastes à la fille, telles que des traumatismes, la folie ou une grossesse non désirée », ajoute-t-elle.
Elle a lancé un vibrant appel à la justice pour qu’elle puisse punir sévèrement les auteurs de ces viols conformément à la loi qui est en vigueur. Toujours selon l’ex sénatrice, « pire encore, il y a même des cas d’inceste au niveau des familles. C’est pourquoi, elle « exhorte les parents des victimes, à lutter contre ce phénomène, en dénonçant ces bandits de grand chemin (les auteurs) au lieu de les protéger ».
Massamba Ndiaye