Deux années se sont écoulées depuis que vous nous avez quittés pour ce long voyage sans retour. C’est avec beaucoup de peine que nous vous avons vu partir sans pouvoir rien faire pour te retenir. Votre désir de vivre et votre détermination n’ont pas suffi pour vous garder parmi nous. Si encore aujourd’hui nos larmes ruissellent sur nos joues et que nos pleurs s’élèvent jusqu’à vous, recevez-les comme une grande preuve d’amour, d’affection et d’attachement. Vous nous manquez tellement! Continuez de veiller sur nous!
C’est avec un sentiment d’intense tristesse dans une atmosphère de désolation que nous avons pu tirer au plus profond de nous le peu de forces qu’il nous restait du fait de nos sanglots stridents déchirant le paisible ciel de cet été pour tremper notre plume dans l’encrier de notre amertume, de notre douleur, face à l’immensité de la perte et de la profondeur du vide immensément grand. Un vide qui ne cesse de grandir en creusant l’horizon lointain qui joute nos pensées salvatrices, savoureuses et nostalgiques.
Nous voulons que vous sachiez que nous rendons hommage à votre papa, leader et père à penser dans la réflexion et l’action au quotidien à l’occasion du deuxième anniversaire de sa disparition. Papa, je vous envoie toutes mes pensées pieuses et respectueuses.
Il est difficile de croire que cela fait deux années que nous avons dit au revoir à l’homme d’Etat, Djibo Leyti KA. Vous avez toujours été un républicain, et avez toujours été un socialiste : c’est toujours la République sociale, la république du travail organisé et souverain qui a été votre idéal. Nous ne pouvons pas laisser passer ce jour sans vous dire que nous pensons à vous à l’idéal que vous avez incarné toute votre vie durant.
Nous souhaitons que vous sachiez que nos prières et nos pensées vous accompagneront pendant ce jour particulier.
Deux ans sont passés. La douleur ne disparaît pas de nos fébriles cœurs mais sachez qu’il y aura toujours quelqu’un de nous à tout instant à vos côtés. Nous pensons à vous très fort.
Le temps passe mais la pensée reste. Telle est la loi de la nature. En ce jour qui a marqué nos esprits, nous voulons que vous sachiez que nous pensons très fort à vous…
On finit toujours par devenir seul face aux exigences de la vie en société d’abord, et ensuite avec la finalité de notre destinée face au Seigneur Souverain, Maitre des Hommes.
Parfois certains mots permettent de se rapprocher des sentiments complexes qui nous traversent lorsque l’on vit des moments de souvenirs d’un être cher.
Pour Christian BOBIN, la mort tombe dans la vie comme une pierre dans un étang : d’abord, éclaboussures, affolements dans les buissons, battements d’ailes et fuites en tous sens.
Ensuite, grands cercles sur l’eau, de plus en plus larges. Enfin le calme à nouveau, mais pas du tout le même silence qu’auparavant, un silence, comment dire : assourdissant.
Ce jour fatidique de jeudi 14 septembre 2017, ils ont été nombreux, toute la classe politique confondue, à porter leurs témoignages sur l’homme d’Etat que fut Djibo Leyti KA. Tel un clairon, ils ont tous chanté les qualités de l’homme d’Etat, le républicain et Djibo, le serviteur de l’Etat et de la démocratie. Voilà un homme qui pendant quarante-deux (42) ans, s’est donné corps et âme pour le triomphe des valeurs de la République et de la Démocratie. En un mot, l’Etat.
Ils ont été nombreux dans la classe politique actuelle à avoir appris à militer et à servir le pays sous l’ombre de l’homme de d’Etat, Djibo Leyti KA.
Et mieux toute sa carrière correspondant à sa vie, même ceux qui se sont politiquement opposés à Djibo Leyti KA, lui reconnaissent qu’il avait des qualités, qui ont fait, que tous lui vouaient un respect religieux. Et cela est le plus important !
Fidèle à ses convictions, Djibo Leyti KA sera resté dans l’appareil politique et étatique jusqu’à son dernier souffle. Son destin était étroitement lié à l’Etat.
Dépositaire du legs de feu le défunt président Poète, Léopold Sédar SENGHOR, Djibo Leyti KA avait, toute sa vie durant et dans les moindres détails, le sens de la méthode et de l’organisation. Il disait que SENGHOR était une école de la méthode et de l’organisation, lui en était la bibliothèque.
Un homme d’Etat au service exclusif de l’Etat et de la République, porteur d’idées et d’ambition pour son peuple. D’où la création de l’URD comme cadre de matérialisation d’un tel projet si cher à des milliers et des milliers de compatriotes d’ici et d’ailleurs.
Djibo Leyti KA consacra la plus grande partie de sa vie l’idée de Renouveau, qu’il a su incarnée dans la démarche en tant que Secrétaire Général de l’Union pour le Renouveau démocratique (URD), et qu’il a su traduire si admirablement dans les faits de tous les jours. Et ceci depuis son refus avec quelques camarades du centralisme démocratique et de la pensée unique illégalement instaurés dans leur parti politique d’alors.
Djibo Leyti KA, dont l’engagement militant est consubstantiel à sa prise de conscience, acquise depuis sa tendre jeunesse, disait que : « Notre pays a autant besoin de pain que d’idées constructrices. C’est-à-dire de démocratie qui, pour être pleinement vécue, doit d’abord être une démocratie à l’intérieur des Partis, surtout si ceux-ci sont investis d’un destin étatique, gouvernemental, avant de s’étendre à la société dont ils ont précisément en charge la gestion…».
Telle a été la façon dont l’inspirateur et la cheville ouvrière de l’idée du Mouvement du Renouveau démocratique, avait fini d’entraîner l’adhésion massive de nos compatriotes à notre projet politique.
Aujourd’hui, deux (2) ans après sa disparation, il est à se demander, que reste-t-il de cette ligne qu’il avait fini de tracer pour son parti politique l’URD ?
L’héritage politique de l’homme d’Etat, Djibo Leyti KA, ne s’est-il pas en train de sombrer tel un troupeau sans berger ou de celui d’un berger sans bâton ?
L’organisation de l’URD, quant à elle, doit inéluctablement rompre avec l’inertie qui la prédomine, trône et surplomb à la tête du directoire politique de Notre parti !
L’URD est un patrimoine nationale pour lequel son fondateur, Djibo Leyti KA, a sacrifié la quasi-totalité de sa vie. Pourquoi ne devrons-nous pas faire autant sinon plus ? Quid à y laisser notre vie, pour que survive la pensée du « petit berger au service de la République et de la Démocratie ».
L’interpellation à propos de l’héritage politique de Djibo Leyti KA dont nous nous réclamons sera discutée en temps et lieu voulus par tous ses héritiers légitimes.
La ferveur des prières et l’unisson des cœurs pour la commémoration de cette journée de recueillement nous obligent à ne pas répondre à cette série de question à cet instant précis. Prions ensemble !
Amadou THIAM
Juriste Spécialisé en Contentieux des Affaires