Nombreux ont été les députés qui ont réclamé fermement le retour de la peine de mort au Sénégal lors de la séance pour l’examen des projets de loi portant réforme de la justice.
Dans ce lot figure l’Imam Mbaye Niang qui trouve que toutes les religions révélées sont favorables à l’application de la peine de mort pour certains crimes. «C’est une dissuasion. Elle permet aussi de réparer des torts. La vie et la mort sont une affaire divine. Un Etat doit écouter son peuple. On ne doit pas considérer que c’est une affaire archaïque, ni dépassée. La peine de mort doit revenir au Sénégal. J’ai consulté beaucoup de mes collègues députés, mais ils m’ont, en majorité, dit qu’ils sont favorables à son retour. Si on réintégrait la peine de mort, les tueries allaient connaitre une baisse. La démocratie veut qu’un Etat soit attentif aux souhaits formulés par son peuple. Et il se trouve qu’aujourd’hui les Sénégalais ne se retrouvent pas dans cette abrogation de la peine de mort», a dit l’Imam Mbaye Niang, en langue nationale.
Mme Mously Diakhaté et beaucoup de ses collègues embouchent la même trompette. «Ce n’est pas nous qui avons imposé cette loi. C’est une volonté divine. C’est Dieu qui, dans son livre sacré, a recommandé la loi du Talion», déclare Mously Diakhaté.
Seydina Fall Bougazzeli est lui aussi de ceux qui soutiennent le retour de la peine de mort au Sénégal. Il peste contre ceux qui disent défendre les droits de l’homme et qui crachent sur le retour de la peine de mort. «J’ai vu à Guédiawaye des gens qui, pour sauver un de leurs proches coupable d’un meurtre, sont partis lui chercher des documents attestant son déficience mentale. Je ne m’en cache pas. Je plaiderai toujours le retour de la peine de mort pour punir ceux qui sont coupables de meurtres», note Bougazzeli.
Amy Cheikh Yade, pour sa part, a indiqué qu’elle est hantée par la mort de Fatoumata Mactar Ndiaye, Vice-présidente du conseil économique social et environnemental (Cese) égorgée chez elle à Pikine. « Je suis pour le retour de la peine de mort. Tous ceux qui disent non à cette peine capitale n’ont pas encore perdu un être cher, dans ces situations », argue-t-il.
Fatou Thiam, député libérale, a quant à elle pesté contre ce refus de ramener la peine capitale. «Il faut le retour de la peine de mort pour que la paix revienne au Sénégal», estime-t-elle, soutenant que c’est à cause de l’absence de sanction capitale contre les auteurs de meurtres que les crimes de sang sont devenus monnaie courante aujourd’hui au Sénégal.
Youssoupha MINE
Auteur: Youssoupha Mine – Seneweb.com