A quelques heures du prononcé du délibéré de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) sur l’affaire concernant Karim Meissa Wade, le Sénégal retient son souffle. Tout le pays vit à l’heure du procès Karim qui connaîtra son épilogue ce lundi 23 mars.

Les états majors politiques se confondent en communiqués de soutien au parti présidentiel, l’Alliance pour la République (Apr) et à celui du père du détenu le plus célèbre du pays, le Parti démocratique sénégalais.

Quand les uns martèlent que les magistrats de la Crei diront le droit, rien que le droit et que force restera à la loi, les autres tonnent que le procès est simplement politique, que Karim Wade a déjà été condamné et qu’ils feront face. Car ne pouvant pas accepter le verdict qui sortira d’une juridiction d’exception hautement politique.

Des échanges virulents, violents et incendiaires par presse interposée qui polluent dangereusement l’atmosphère sur fond de bunkerisation de l’espace public. En effet, toutes les rues, les avenues et les boulevards sont quadrillés par les forces de l’ordre. Des dizaines de responsables de l’opposition sont arrêtés ou convoqués par la police et les populations vivent déjà dans la terreur en attendant la date fatidique du 23.

Craignent-elles autant que les autorités un remake du 23 juin 2011? Jusqu’où iront les libéraux et leurs alliés en cas de condamnation de Karim? Le droit, rien que le droit sera-t-il dit par les magistrats de la Crei? Autant de questions dont les réponses restent pour le moment suspendues aux lèvres du juge Henry Grégoire Diop, président la Crei qui aura la lourde responsabilité de prononcer lundi prochain le verdict du procès le plus médiatisé du Sénégal, le procès qui aura le plus suscité de passions dans notre pays…

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