La Société nationale d’électricité (SENELEC) dispose de « suffisamment de production » pour ne pas recourir à des délestages, a affirmé le ministre de l’Energie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, mettant sur le compte des problèmes de distribution et de transport, les « perturbations » quelquefois notées dans la distribution de l’énergie électrique.

Dans un entretien publié dans l’édition de lundi du quotidien Le Soleil, M. Ndiaye a indiqué que la SENELEC peut tabler sur « une marge de 39 mégawatts (MW) et une marge de 25 MW le soir ». Selon lui, cela fait que la société peut se payer le luxe de ne pas recourir à des délestages.

« C’est vrai qu’avec les coupures répétées depuis 2010, le mot +délestage + est entré dans le vocabulaire des Sénégalais. Mais, nous n’appelons pas cela délestage. On parle de délestage lorsqu’il n’y a pas suffisamment de production et que nous sommes obligés de soustraire du réseau une partie de la clientèle. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui, on ne doit pas parler de délestage », a-t-il dit.

« Il nous est même arrivé d’avoir des marges de 70 voire 100 MW. Malgré tout, il peut arriver, par moment, qu’il y ait différentes perturbations dues à un problème de réseau de distribution ou de transport », a-t-il expliqué.

Parlant des raisons de ces perturbations, le ministre de l’Energie et des Mines a évoqué « le réseau aérien » de certaines localités et la vétusté du réseau à Dakar, la capitale sénégalaise.

« Nous avons des problèmes d’urbanisation qui se répercutent sur tous les réseaux. Le réseau de Dakar est saturé et il n’est pas secouru. C’est-à-dire qu’il n’y a pas la possibilité de basculer sur un autre réseau le temps de réparer les câbles défectueux quand il y a interruption de service », a précisé Aly Ngouille Ndiaye.

Pour en finir avec ces impairs, il faut « régler trois problèmes » liés au transport et à la distribution de l’énergie électrique. « Et pour ce faire, a-t-il dit, nous sommes en train de faire des investissements dans ces deux volets ».

« Rien que pour cette année, nous avons fini de ficeler un programme d’investissement global de 20 milliards de FCFA. Peut-être que nous allons démarrer les marchés d’ici à la fin de l’année, puisqu’il y a déjà cinq milliards de FCFA dans le BCI (Budget consolidé d’investissement) de 2013 et le reste proviendra des fonds qui étaient destinés à la production avant l’adoption du plan en mars dernier », a –t-il indiqué.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here