La commune de Dahra a reçu la délégation du ministre de la justice et garde des sceaux ce Jeudi. Me Sidiki Kaba était en déplacement au Djoloff pour procéder à l’inauguration de la maison de la justice.
Accueilli en grande pompe par les populations de Dahra, le ministre de la justice et garde des sceaux s’est tout d’abord réjoui de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé.
Poursuivant son allocution, le ministre a rappelé que cette maison de la justice, est la 18ème du genre à être créée au Sénégal par le ministère de la justice grâce à un partenariat avec la commune de Dahra et au soutien de l’ONG OSIWA(open society initiative for west africa) qui a en a déjà construit et équipé 02 maisons de justice à Fatick et Gossass.
Sidiki Kaba a ensuite expliqué que « l’installation des maisons de justice entre dans le cadre du dispositif justice de proximité et vise à rapprocher la justice du justiciable ».
Pour lui, Cette politique traduite la vision du chef de l’Etat de faire du Sénégal un pays émergent où le facteur humain est au cœur de ses préoccupations. « C’est pourquoi, l’acte3 du plan Sénégal émergent est articulé autour du renforcement de la paix, de la sécurité, de la bonne gouvernance, de la protection des droits et libertés, des droits humains afin de créer les condition d’une paix sociale et de participer à l’épanouissement de la population » martèle-t-il.
L’installation d’une maison de la justice dans la commune de Dahra n’est pas fortuite pour le ministre de la justice garde des sceaux. Car selon lui : « cette localité qui compte plus de 30.000habitants accueille le plus important marché hebdomadaire du bétail du Sénégal et de la sous-région. Cette activité économique et ce brassage entre les peuples génèrent naturellement des conflits » justifie-le ministre.
Pour le maire de la ville Momar Ndiaye, dit Mao, la maison de justice est venue à son heure en ce sens qu’elle permettra d’informer la population sur ses droits et devoirs, de faciliter le traitement de petites infractions, des litiges grâce à la médiation et la conciliation.
Dissertant toujours sur les avantages de cette institution, l’édile de la ville a rappelé que l’ objectif de celle-ci vise à réaliser un rapprochement géographique en mettant ces structures au cœur des quartiers. Mieux, selon le maire la maison de justice contribuera à la vulgarisation du droit, la régulation du conflit par la médiation et par la conciliation et l’obtention de certains documents administratifs, tels que le casier judiciaire et le certificat de nationalité.
Momar Ndiaye a par la même occasion salué la gratuite de tous les services de cette maison ce qui selon va contribuer à l’émergence citoyenne.
Abondant dans le même sens, le président du conseil départemental de Linguère s’est réjoui de la mise sur pied la structure. Et celle-ci devra soulager les populations de leurs déplacements jusqu’au tribunal de Linguère distant de 45kilomètres ou au tribunal de grande instance de Louga situé à 90 kilomètres dans le but de régler leurs différends. La maison de justice permettra également,de l’avis de Me Amadou Ka, de rapprocher la justice du justiciable par un règlement rapide des litiges par un médiateur conciliateur qui est un notable de la localité qui aboutira à un traitement beaucoup plus humain.
Ndéye Mingué SECK